J'ai été bien moins conquise par le tome 2 que par le 1er. Plus lent au niveau de l'action, moins probable dans le scénario, j'ai été moins entrainée dans le récit.



J'aurais aimé avoir un peu plus d'informations sur ce don que possède Josh. Pendant une bonne partie du récit (dans les 2 tomes d'ailleurs), il est question de recherches scientifiques mais finalement, aucune explication n'est donnée. Il peut "capter" les impulsions électriques du cerveau des autres. Point à la ligne. Dommage ! Cet aspect scientifique plus abouti m'aurait bien plu !



Même si ce tome m'a moins passionné que le premier, il reste une lecture agréable et une belle rencontre avec cette famille atypique.

Ce second volume m'a plus davantage que le premier tome, cela relève probablement de facteur externe au livre lui-même, mais tachons d'en parler de manière construite.



Lors de ma critique du tome 1, je n'ai pas fait mention d'un des aspects de l'écriture de ce roman : à savoir l'usage dans les dialogues d'Anglais (qui n'est pas traduit par ailleurs). Ce choix a pour but, à mon sens, d'immerger le lecteur dans ce thriller se déroulant dans 2 pays distincts (Etats-Unis/France). En soit c'est un parti-pris intéressant, mais il est dommage que pour ne pas perdre le lectorat français, les dialogues un peu plus long ou complexe se détourne de cette volonté et soit intégralement écrit en français.



Pour ce qui est de la partie narrative, j'ai troué cette suite bien plus trépidante que la première, on ressent à l'instar du personnage principal une certaine tension. Au point que l'on en oublie les incohérences et l'irresponsabilité des adultes de ce récit. En revanche, le questionnement sur les limites du flow apporté par le mystérieux protagoniste du tome 1, sont intéressants et bien mieux misent en avant que sur le précédent volume. De surcroît, le développement des personnages est un peu plus poussé et tend aux réunifications familiales avant tout.



En somme, ce second tome 2 de Flow est bien plus intéressant que le second et conclut plutôt bien le récit. En revanche, il est loin d'être exempt de défaut.

Dans Flow, Urushibara nous plonge dans un univers où coexistent des phénomènes appelés "Flows", des événements à la fois naturels et surnaturels frappant aléatoirement et capable de prendre toutes sortes de formes. Ces Flows, bien qu'ils tendent à disparaître d'eux-mêmes après un certain temps sans laisser de conséquences majeures, jettent le chaos de manière temporaire et intrigante. Le récit suit Chima Kondô, envoyée par la mairie pour travailler chez Hirota Flow, une petite entreprise spécialisée dans l'évaluation de ces phénomènes, dirigée par Hirota et son chat Shachô, qui ont pour mission de déterminer l'origine et la durée potentielle d'un Flow afin d'y mettre fin lorsque cela est possible.



Dès le premier volume, la série installe un schéma narratif captivant, où Chima, Hirota, et Shachô sont confrontés à une série de Flows mystérieux et variés, allant d'un carrefour dont le nombre de rues augmente mystérieusement à un cerisier fleurissant hors saison, ou encore à des disparitions inexpliquées. Urushibara déploie une originalité fascinante dans la conception de ces phénomènes, alliant étrangeté, amusement, inquiétude et potentiel dramatique, tout en variant suffisamment les ambiances pour maintenir l'intérêt.



L'autrice excelle dans la mise en scène des paysages, une passion déjà évidente dans ses travaux précédents. Flow permet à Urushibara d'explorer des décors urbains enrichis d'une touche surnaturelle, démontrant une fois de plus sa capacité à fusionner nature et imagination dans des scènes visuellement captivantes. Ce cadre plus urbain n'empêche pas l'autrice de s'adonner à sa fascination pour les paysages, qu'elle enrichit ici d'une dimension surnaturelle, permettant une expansion créative remarquable.

Ce manga, riche en éléments fantastiques et en récits humains poignants, se distingue par la maîtrise avec laquelle Yuki Urushibara tisse ensemble des histoires de "flows" mystérieux qui perturbent la réalité de façons à la fois bénéfiques et dangereuses. Les divers cas explorés, depuis un agent de police assisté par son double temporaire à un quartier flottant sur la mer, en passant par des poissons nageant en l'air et un appartement migrateur, servent de catalyseurs pour aborder des thèmes profondément humains : le désir d'un enfant de passer plus de temps avec son père, le besoin d'une femme de s'échapper de la réalité, ou encore la simplicité d'un chat ayant faim.



La force de ce manga réside dans sa capacité à mélanger adroitement l'émerveillement visuel des paysages, urbains ou naturels, légèrement distordus par une touche de fantastique, avec une exploration sérieuse des émotions et des problèmes quotidiens de ses personnages. Cette dualité crée une atmosphère unique où le surnaturel devient un miroir des tourments intérieurs, soulignant la nature bénéfique ou parfois dangereuse des "flows".



Le dernier tiers du tome apporte une conclusion ouverte mais satisfaisante, avec des révélations sur Hirota et le monde des "flows" qui enrichissent la trame sans rompre avec l'ambiance caractéristique de l'œuvre.



Je confirme mon avis du tome deux. Ce manga restera dans ma mémoire comme un exemple éloquent de la manière dont les mangas peuvent sonder et éclairer les facettes multiples de la psychologie humaine et de nos vies. Je le conseille donc très fortement !

Tome 2 pour suivre les péripéties de Josh.

Il intervient dès la fin du premier opus et conclut parfaitement le récit.



On prend plaisir au cours de ces 200 pages à suivre Josh dans la résolution de son enquête. Les personnages sont aussi sympathiques que dans le tome précédent.