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La Ballade de Pern - Intégrale

Série de 6 livres (Terminée). Écrite par Anne McCaffrey (6),


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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 4

Que j’ai encore pris mon pied en lisant cette intégrale. Ça y est nous sommes pleinement comme la dernière fois dans ce qui fait le coeur de la série d’Anne McCaffrey : les relations à l’altérité et je m’éclate vraiment là-dedans, me retrouvant totalement bercée par les dragons et autres lézards de feu croisés. Un régal !



Les débuts de la saga, en tout cas tel que présentés avec la chronologie de cette intégrale, avaient été intéressants mais aussi pas forcément les plus faciles pour développer un attachement envers elle. Ce n’était que les quelques brefs chapitres sur les dragons qui m’avaient réellement emportée. Cependant j’avais bien senti que ce serait le coeur de l’histoire, les couvertures aidant xD et j’ai eu raison de persévérer car je me régale désormais dans cette fantasy dragonique musicale simple mais si émouvante.



Écrits cette fois à la fin des années 80, les trois romans de cette intégrale se suivent. On y découvre et suit la jeune Menolly, la fille d’un maître de fort, très douée pour le chant et la musique mais qu’on tente de brider car c’est vu comme des activités réservées aux hommes. En luttant contre l’emprise de ses parents, elle va découvrir la liberté et faire la rencontre de sa vie ! Avec Menolly, c’est tout le folklore pernien autour de la musique qu’on redécouvre dans ce trois textes et j’ai adoré cela. Cela avait déjà été le cas dans l’intégrale précédente mais j’avais eu une pointe de frustration en voyant cet art détourné pour parler de politique finalement, ce n’est pas le cas ici. En faisant le choix d’un récit bien plus simple, un récit de vie et de destinée, l’autrice a su mieux me toucher et ainsi j’ai retrouvé avec plaisir des noms croisés autrefois comme le maître-harpiste Robinton mais cette fois dans une intrigue bien plus humaine.



Cela m’a fait découvrir que ce que je préfère dans cette saga, ce sont les relations qui s’y établissent. Il y a d’abord les beaux parcours de vie des héros passionnés de musique qui vivent, dorment, mangent et respirent cet art. Mais il y a également la place des dragons, et ici également, des lézards de feu. Cet aspect de la mythologie pernienne qu’on avait un peu trop tu alors qu’il est central à la dynamique de la planète. Pas de politique de tensions entre forts ici, ou si peu, mais plutôt la beauté de l’éclosion des liens entre humains et lézards de feu. J’ai été vite fascinée par ses derniers, découverts et mis en lumière grâce à Menolly et sa rencontre fortuite avec eux. Les liens décrits et mis en avant sont plein de force et de douceur, propre à emporter les amoureux de belles relations hommes-animaux, ce qui est mon cas. L’autrice en plus, nous décrit vraiment par le menu leur naissance, leur appariement, leur évolution ensemble, leur rapport commun à la musique, ce qui rend leur destinée définitivement entremêlée.



Chaque roman de cette intégrale permet ainsi d’aller un peu plus loin dans cette symbiose humain, lézards/dragons, musique. Le premier montre la force d’attraction des deux sur Menolly et comment elle va échapper à un environnement toxique pour trouver celui qui lui convient. Le deuxième justement développe à quoi ressemble sa nouvelle vie et les relations qu’elle va y tisser dans cette sorte d’académie de musique où elle découvrir les multiples possibilités à sa portée, mais où elle va aussi faire souffler un vent de nouveauté juste en étant là avec ses lézards. Le dernier, que j’ai peut-être moins aimé et trouvé plus long et confus, relate la même métamorphose de vie pour en quelque sorte son meilleur ami là-bas, le jeune Piemur, qui va vivre malgré lui une grande et bouleversante aventure qui va tout changer. Chaque roman est ainsi une pierre à l’édifice de leur vie de musicien/chanteur mais aussi de maître de lézard de feu, et c’est un enchantement pour le lecteur de plonger dans un tel dépaysement tant la plume de l’autrice est vivante et immersive.



Comme dans l’intégrale 3 et peut-être encore un peu plus, Pern se dévoile dans toute sa richesse et pas juste dans des luttes de pouvoirs, mais aussi dans son simple rapport à la nature retranscrit par la musique et les lézards/dragons. Amoureux de belles relations humaines à l’autre, vous serez je pense enchanté par cette douce plume enivrante et dépaysante qui berce le lecteur et le transporte dans un autre monde. Après avoir fait un tel tour d’horizon, je suis encore plus curieuse de voir quelles surprises nous réserve le dernier volet de cette aventure.
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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 3

A l’image de sa couverture où le dragon prend son envol, la série également. Contenant les premiers romans écrits par l’autrice, c’est passionnant de voir comment elle a abordé pour la première fois ce riche univers pour rendre des générations accros à ses dragons génétiquement modifiés.



Depuis le début, je suis l’ordre chronologique de la série et non celui de parution, ce qui m’interrogeait pas mal. Je sais maintenant comment Anne McCaffrey a bâti son récit et je suis assez scotchée, car je ne peux imaginer qu’elle se soit lancé à l’aveugle dans une telle fresque au vu de ce qu’elle présente déjà de son univers dans ces deux premiers romans : Le vol du dragon et La quête du dragon, qu’on retrouve ici en 2e et 3e position dans ce volume. De plus, sa plume est déjà bien affirmée et totalement plaisante à lire, peut-être même plus que dans plusieurs des romans de l’univers qui suivront. Chapeau madame !



J’ai ainsi adoré ma lecture de ce volume, peut-être celui qui est le plus consacré aux dragons depuis les débuts, et vu mon amour pour ceux-ci, ça ne pouvait que me plaire. Les trois romans sont en plus dans une temporalité similaire, se déroulant cette fois sur la même génération avec des personnages qu’on retrouve d’une histoire à l’autre mais avec des points de vue et des intrigues différentes, mais des intrigues fondatrices qui reprennent des éléments clés de l’univers. Top.



J’ai cependant trouvé le premier roman : Le maître harpiste de Pern, paru au tournant des années 2000 un peu en-dessous. Il démarre par de superbe promesse sur la place de la musique et des légendes chantées sur cette planète, à travers l’histoire d’une famille pas comme les autres, avec un père un peu oppressant et un enfant – génie que sa mère va protéger et cacher pour le laisser exploiter son talent. J’ai adoré ces débuts, ils m’ont fait rêver et voyager, surtout que ce jeune garçon était également un des rares à être en communion avec tous les dragons. Puis, je ne sais pas, j’ai eu l’impression que l’autrice vrillait son intrigue et perdait le sens de celle-ci pour nous proposer quelque chose de bien plus classique avec une guerre des clans dragonniques vs les non maîtres-dragonniers. Ça a fait retomber le souffle.



A l’inverse, connaissant l’ordre de parution du 2e roman : Le vol du dragon, j’ai été bluffée par tout ce que l’autrice y met en place en terme de mythologie. On reprend des personnages à peine dévoilé dans le roman précédent (qui en fait en est le préquel, vous suivez ?), pour découvrir toute la vie sur Pern, les relations dragons-humains, les différents clans peuplant cette planète, la place qu’ils ont ancestralement trouvée et les mystères qui entourent ces Fils sur le point de tomber à nouveau mais en dehors de la date prévu. On suit une famille en particulier, la plus remarquable, celle chez qui on a souvent trouvé les Maîtresses des Reines Dragonnes et c’est passionnant de voir les tensions et luttes de pouvoir qu’il y a. On a tout en fait ici, une mythologie complète et mystérieuse, des personnages charismatiques et des enjeux pour l’avenir. Je comprends son succès et le fait que l’autrice lui ait donné toujours plus et plus de suite.



D’ailleurs, le 3e et dernier roman du volume : La quête du dragon, en est la suite directe. Elle reprend et enrichit la mythologie, le bestiaire, la foule de personnages rencontrés et les éléments de Science-fantasy de la saga. J’ai adoré chercher à faire les connexions entre ce qui se joue dans ce tome et ce que j’ai pu lire dans les romans précédents, notamment ceux plus anciens, grâce à la surprise de la fin du roman précédent qui se poursuit ici. L’autrice nous présente une utilisation des dragons passionnantes, des relations avec la planète Pern fascinantes et des liens avec les humains poignantes. C’est beau et complet à la fois. Il y a juste parfois une représentation de la femme, à la même époque où Ursula Le Guin faisait ses gammes, un peu rétrograde et maladroite, même si des tentatives de prises d’indépendance sont là. Je n’aime pas l’idée qu’on soumette autant les femmes et les dragonnes à la toute puissance masculine dans une société qui aurait tout pour être à minima matriarcale, au mieux totalement égalitaire, vu le rôle des Reines.



En tout cas, la série prend un sacré virage dans sa mythologie dans ce tome qui aborde le combat contre les Fils, les voyages à dos de Dragons, le peuplement et les relations des Weyrs, ainsi que le rôle des non-guerriers. C’est fascinant à lire et scotchant à imaginer, avec des tensions narratives, de belles surprises explosives, de l’émoi et tout ce qu’il faut. Incroyable que l’autrice ait su écrire cela au début des années 70 et petite déception de voir comment cela s’est effrité ensuite, tant les romans suivants découverts dans les intégrales précédentes sont loin d’être à cette hauteur.
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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 1

Mon avis: J'ai entendu beaucoup de bien de cette saga, et je comprends totalement pourquoi. J'avoue que les onze tomes m'ont un peu freiner mais maintenant j'ai hâte de continuer la saga. Les personnages sont très intéressant, divers et variés. Dommage qu'on est pas de descriptions physique et dans les pensées. J'aime beaucoup de personnages, ils sont très attachant, et leurs liens me plaît beaucoup. Prenez des notes, ils sont nombreux. Leurs liens avec les Dragons est tellement beaux, j'aime beaucoup !!

L'univers était un peu perturbant au début, je ne comprenais pas trop, donc j'ai relu le prologue deux fois histoire de bien comprendre. Finalement, c'est assez simples une fois dedans, tout est expliqué. C'est riche, immersif, complexe par moment et très agréable a lire. Ce n'est pas si jeunesse que ce que je pensais au premier abord. Ce roman est plutôt contemplatif mais il y'a tout de même quelques péripéties qui tiennent en haleine. La fin de l'intégral 1, est très intéressante et je suis curieuse de découvrir la suite.

Je compte me faire un intégral (3 tomes) par mois, et j'ai déjà hâte.



Ma note: 🌵🌵🌵🌵/5



Une excellente lecture ! Je te recommande 😘. Bonne lecture 😘
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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 2

On se retrouve aujourd'hui avec la deuxième intégrale de la ballade de Pern, une intégrale assez inégale, selon moi. Si la première histoire m'a profondément chamboulée, les suivantes m'ont un peu plus laissée indifférente.



Dans La Dame aux dragons, les personnages sont confrontés à une maladie étrange, une première dans l'histoire de Pern. Elle touche non seulement les humains, mais aussi les animaux ! Aucun remède connu, les Anciens ne semblent pas avoir laissé d'indications pour gérer ce genre de mal... En quelques semaines, la population de Pern va drastiquement baisser. Les personnages vont devoir chercher au plus profond des archives ou de leur mémoire la solution pour éradiquer la maladie. C'est une histoire pleine d'émotions, on s'attache très rapidement à Moreta, Alessan ou encore d'autres et les quelques dernières pages sont tout simplement terribles. Je ne m'y attendais pas du tout. Cette histoire révèle également un secret au lecteur, que je ne dévoilerais pas ici, mais qui vaut le détour !



Histoire de Nerilka reprend la première histoire, mais du point de vue de Nerilka, fille du seigneur Tolocamp de Fort. Sa famille, excepté son père, va être décimée par la maladie. Incapable de rester sans rien faire, elle va se déguiser en servante et proposera ses services en tant que guérisseuse partout où on aura besoin d'elle. C'est une histoire très courte, une centaine de pages, pas franchement nécessaire selon moi. Certes, Nerilka est un personnage intéressant, mais l'ensemble n'apporte rien à l'histoire de Pern, ou pas grand-chose.



Enfin, dans Les Renégats de Pern, c'est un tout autre point de vue qui nous est offert. L'histoire se déroule après une trentaine de révolutions et se concentre sur les Sans-Forts, ces pernais exclus de la société pour une raison ou une autre, ou encore les nomades, ces marchands qui choisissent de ne pas rester dans un Fort. On suit particulièrement Thella, une dame de Telgar qui s'enfuit pour échapper à un mariage arrangé et devient cheffe d'une bande de brigands. Elle devient alors détestable, et se met en tête de capturer une jeune fille qui entend les dragons. Mais Jayge Lilcamp, jeune nomade, se mettra en travers de sa route.

En parallèle, nous suivons Piemur, jeune harpiste qui découvre le Continent Méridional. Les fouilles permettront de dégager des objets et des constructions des Anciens, jusqu'à découvrir une machine étrange...

Si j'ai eu du mal à entrer dans l'ambiance pendant une bonne partie, la seconde moitié s'est bien mieux passée, j'ai su apprécier les personnages et l'histoire. De plus, certains personnages me semblaient familiers et pour cause, ils apparaissent dans Les dauphins de Pern, un tome de la précédente intégrale.



Plus j'avance dans l'univers de Pern, et plus les liens se font, l'immense toile d'araignée qu'est la saga prend forme et même si toutes les histoires ne rencontrent pas le même succès, j'apprécie toujours autant mon voyage !
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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 1

On se retrouve aujourd'hui avec la chronique de la première intégrale de la saga La ballade de Pern, de Anne McCaffrey. Août était dédié à une lecture commune de cette intégrale, aussi le petit pavé de presque mille pages a occué tout mon temps libre. Et je termine enfin ma lecture, quelques jours seulement avant la date fatidique.



L'intégrale se compose de trois tomes : L'Aube des dragons, Les Dauphins de Pern et l'Oeil du dragon. C'est une assez vieille saga et cette intégrale est une réédition. Pour être le plus claire possible, les trois tomes sont respectivement sorti en 1990, 1996 et 1998, mais ce n'est pas l'ordre chronologique, car si le premier raconte l'arrivée des colons sur Pern, le deuxième fait un bond en avant de 2500 ans, et le troisième se déroule 250 ans après le premier ! Difficile de ne pas se perdre, n'est ce pas ? Mais cessons là le côté historique pour se concentrer sur le récit en lui même.



La ballade de Pern, de quoi ça parle ? Et bien, les humains ont finit par épuiser totalement les ressources de la Terre, et afin de survivre, quelques milliers de colons décident d'entreprendre un long voyage en direction de Pern, une planète habitable bien que très lointaine. Après un sommeil artificiel de quinze ans, ils arrivent enfin à destination, et le premier tome raconte comment les humains s'habituent à la planète. Ils découvrent les lézards de feu et créent à partir d'eux les dragons, par bio-ingénierie, afin de combattre la menace des Fils, d'étranges corps vivants tombant du ciel et dévorant absolument tout sur leur passage. Seuls l'eau et le feu des dragons peuvent les détruire. L'Aube des dragons voit la naissance des fabuleux Chevaliers-Dragons.



Les Dauphins de Pern, 2500 ans plus tard, revient sur le lien qui existait entre les dauphins et les humains, un lien qui s'est perdu au fil du temps. Un jeune garçon va cependant retrouver ce lien et le raviver, jusqu'à ce que les deux peuplent retravaillent ensemble en parfaite harmonie. C'est un monde où les dauphins parlent comme les humains, grâce à la technologie des Anciens. On y découvre également comment les pernais tentent de faire disparaître à jamais le problème des Fils.



Enfin, L'Oeil du dragon narre la préparation des colons à l'approche du deuxième Passage des Fils. Car ces derniers sont cycliques : ils apparaissent tous les 250 ans environ, et les Chutes durent une cinquantaine d'années, dès qu'aune planète errante étrangère au système solaire de Pern s'approche trop près de la planète. Entre Seigneurs corrompus et angoisses diverses, le tome ne manquait pas d'action.



Je passe rapidement sur chaque tome, mais sachez que chacun recèle une foule de personnages et un million de détails concernant Pern et ses occupants. L'univers est immensément riche et l'auteur explore tout un tas de problématiques. J'ai été un peu perturbée quant aux différents bonds dans la temporalité et je déplore le manque d'une carte ou d'une frise chronologique afin d'accentuer l'immersion, mais ça reste secondaire et à force, on s'habitue. De plus, si par moment j'ai pu être dépassée par le nombre de personnages, dans chaque tome je me suis immanquablement attachée à plusieurs d'entre eux, et à chaque fois c'est avec tristesse que je les quittais.



Je pourrais parler des heures de cette saga, mais bien d'autres intégrales m'attendent et si une pause s'impose néanmoins, je sais que je ne retarderai pas trop mon prochain voyage sur Pern. Une lecture addictive !
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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 2

On se retrouve aujourd'hui avec la seconde intégrale de La ballade de Pern, d'Anne McCaffrey, et la suite d'une lecture commune de l'entièreté de la saga commencée sur L'Imag'In Café en août dernier. Pour éviter toute lassitude, il a cependant été cette fois décidé d'étaler la lecture de cette intégrale sur un trimestre, à raison d'un tome par mois en octobre, novembre et décembre. D'où le report de cette petite chronique en fin de volume mais cela n'a, en soi, pas grande importance.



La dame aux dragons prend place quasiment à la fin du Sixième Passage, 1400 révolutions après l'arrivée des premiers colons sur Pern. On y fait la connaissance de Moreta, la Dame du Weyr de Fort, maîtresse de la dorée Orlith. L'heure est aux réjouissances, avec l'intronisation du nouveau Seigneur Régnant du Fort de Ruatha, Alessan, lorsqu'une terrible maladie se répand à toute vitesse sur le continent. Pour nous, lecteurs, c'est l'occasion d'en apprendre toujours plus sur les dragons et le fonctionnement des Weyrs et des Forts, mais aussi sur les Ateliers, peu mentionnés dans la première intégrale.



J'ai été particulièrement touchée par le personnage de Moreta, que j'ai trouvée très attachante. Je trouve que ce tome gomme totalement l'impression que m'avait laissée la première intégrale : à savoir qu'il y avait trop de personnages et qu'on n'avait malheureusement pas le temps d'apprendre à les connaître tous ni de s'impliquer dans leurs aventures. Ce n'est pas le cas ici, loin de là. Le récit ne se présente plus comme une simple chronique, mais suit une véritable intrigue, et elle est passionnante. J'ai adoré !



Histoire de Nerilka se déroule à la même époque, et pour cause : c'est exactement la même histoire que celle de La dame aux dragons, mais racontée du point de vue de Nerilka, l'une des filles survivantes du Seigneur Tolocamp. J'avoue avoir été très déçue, car ce récit ne nous apporte pas grand-chose. On assiste aux mêmes évènements sauf qu'ils sont, cette fois, survolés et Dame Nerilka a beau être une jeune femme attachante, il faut bien dire ce qui est, son point vue n'a pas grand intérêt. Le style d'Anne McCaffrey fait que cela se lit très bien, néanmoins je suis restée dubitative.



Les renégats de Pern se passe au cours du neuvième passage, un peu avant Les dauphins de Pern qui clôturait la première intégrale, et s'intéresse à une partie de la population pernaise dont il est rarement question : les sans-fort. J'aimais assez l'idée de suivre des anti-héros, malheureusement le personnage de Thella est très caricatural et n'a qu'une seule face. Persuadée que sa naissance lui donne droit à certains privilèges, elle devient vite aigrie quand elle réalise que ce n'est pas le cas. Voleuse, tueuse, elle n'a aucune qualité qui puisse la racheter à nos yeux et je n'ai pris aucun plaisir à découvrir ses aventures.



Heureusement, elle n'est pas le seul personnage de cette histoire et d'autres sont bien plus attachants, comme Piémur, Jayge ou Aramina. Pourtant, Anne McCaffrey retombe vite dans ses travers : son objectif ne semble pas tant être de nous raconter une histoire que de nous présenter une fresque historique qui retrace les (re)découvertes des Pernais : exploration du continent méridional et des ruines des Anciens. Ce n'est pas inintéressant, mais je n'ai pas été emportée comme par L'Aube des dragons ou La dame aux dragons, j'ai le sentiment d'être un peu passée à côté.



Le contenu de l'intégrale est donc assez inégal et les incessants changements d'époque n'arrangent pas les choses. On peine à s'attacher aux personnages et, si le voyage est souvent plaisant, il n'est pas toujours très palpitant.
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La Ballade de Pern - Intégrale, tome 2

Nouvelle intégrale, nouvelles histoires au sein de cette balade sur le planète Pern à travers les âges. Le thème central est cette fois la maladie avec une épidémie qui frappe les habitants dans les deux premiers textes et la redécouverte des premiers colons par la dernière. Tous furent écrits dans les années 80, La Dame aux dragons datant de 1983, Histoire de Nerilka de 1986 et Les Renégats de Pern de 1989 en vo.



J’ai aime retrouver l’ambiance de cette planète étrange où une fantasy aux allures moyenâgeuses se mélange avec une science-fiction antique où les voyages dans l’espace ne sont plus que d’archaïques souvenirs. Chaque histoire fut l’occasion de plonger dans les habitudes nouvelles de ces colons et de voir comment ils s’étaient adaptés à leur habitat et avaient développé une nouvelle culture, une nouvelle société, avec ses propres règles en fonction de ces fameux Fils qui tombent parfois et ont obligé les habitants à s’adapter. Les relations avec les dragons sont ainsi essentielles et ceux pouvant les entendre et les monter ont un place particulière dans la société à chaque époque.



L’étrangeté cependant de cette intégrale vient à nouveau de la difficulté à articuler les récits. Les deux premiers se suivent et se juxtaposent, le dernier cependant est totalement différent et perturbant même puisqu’on a envie de le classer chronologiquement avant alors qu’il semble se dérouler bien plus tard selon les chronologies que j’ai trouvées. C’est une belle leçon pour nous montrer que le temps a beau être cyclique, il n’est pas que progrès.



J’ai en tout cas, apprécié de suivre la montée et les conséquences d’une épidémie dans deux premiers récits mettant en avant une Dame du Weyr : Moreta, la chevalière de dragon, et son amour impossible et tragique avec le seigneur Alessan qui vient d’un autre Fort, le tout sous la menace d’une Chute de Fils. Tragique souhait ! Avec eux, j’ai suivi les difficiles mais nécessaires relations entre les Forts pour renforcer les liens entre les clans et les dragons. J’ai aimé voir une solidarité naître dans cette même volonté de lutter contre l’épidémie foudroyante qui les frappe tous et qu’ils peinent à comprendre au début. J’ai aimé la place accordée aux liens Dragons-Humains qui ont atteint un bel équilibre à cette époque de l’histoire de Pern. Les Dragons sont des personnages qui font partie prenante de ce qui se joue et on aime les détails de leur société donnés et célébrés par l’autrice. Sublimé par le contre-point de la seconde histoire où une jeune Nerilka sera la narratrice, on comprend le rôle clé que joueront tous ces personnages et combien ils auront été, sans le vouloir, les pions de leur époque. Joliment tragique, joliment mythique.



Cependant, l’ensemble reste assez daté, et il faut souligner que c’est long très long pour au final ne pas raconter grand-chose en dehors de comment on vit sur Pern. Le traitement de l’épidémie est assez classique et prévisible, de son origine jusqu’à son traitement. C’est assez plat, il n’y a pas de surprise. Heureusement que la Chute de Fils vient dynamiser un peu cela. C’est ainsi plus la personnalité des héros qui m’a marqué que le déroulé de l’histoire. Ce sera l’inverse dans la dernière histoire de ce recueil en revanche.



En effet, dans les Renégats de Pern, cette fois je me suis un peu moqué des personnages en jeu. Ils sont d’ailleurs nombreux et pas forcément notables. Non, ce qui m’a intéressée, c’est leur manière de voir leur monde et sa géographie, tandis qu’ils se révoltent contre l’ordre établi. J’ai aimé ce regard quasiment archéologique porté sur la toute première colonie et les découvertes d’artefacts datant de cette époque qu’ils font, ainsi que le discours et la réflexion que ça les pousse à avoir sur leur propre façon de se développer et de s’être enfermés peut-être en un lieu, alors qu’ils avaient bien plus à disposition. On est vraiment dans les prémices d’un planet opera sur le point de s’ouvrir à l’exploration, ce qui manquait un peu jusqu’à présent avec ce renfermement sur la société telle qu’elle avait été mise en place pour répondre à la menace des Fils.



Je continue donc à prendre plaisir à découvrir cette planète imaginée par Anne McCaffrey et la vie qu’on peut y avoir. Je ne suis pas forcément convaincue par la forme. Les nouvelles avec leur changement d’époque et de personnages empêchent cet attachement que j’aime tant dans des cycles où on suit des personnages récurrent ou des familles. Mais j’aime le côté anthropologique de l’objet, particulièrement perceptible dans Les Renégats de Pern et la dimension mythologique quasi tragique qu’insuffle l’autrice permet de bien compenser cet attachement manquant le temps d’une histoire. Je reste donc curieuse de découvrir les aventures des autres générations de Perniens.
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