Le Japon médiéval est une thématique qui fait rêver.
Je l'imagine à la fois coloré et boueux, traditionnel et féérique, tragique et magique. Je vois les personnages comme autant de héros aux multiples visages, soumis à la morale et à l'honneur, désireux de faits d'armes, de conquête et d'amour, en proie aux sentiments violents et intransigeants tels que la haine et la vengeance ; je visualise une politique complexe au milieu de cerisiers en fleurs, de forteresses imprenables et de katanas brillants.
Avec la Voie du Sabre, on a tout ça, et plus encore.
Dans un style net et précis, Thomas Day tranche dans le vif et épure son récit initiatique pour n'en laisser que la sève : un voyage à la croisée des chemins où un maître cherche l'absolution alors que l'élève désire le pouvoir...
J'ai aimé me faire balader par ce héros narrateur, à la fois mignon et tyran, oscillant entre le devoir et le cœur, j'ai aimé le voir faire des erreurs, le voir trébucher, le voir faire des choix.
Un récit à la fois cruel et vrai, où, les hommes étant ce qu'ils sont, les surprises n'en sont que plus amères.
Mais j'ai comme un sentiment de trop peu dans la bouche. Je crois que j'aurais aimé plus de fureur, plus de sang ; plus de cœur.
Commenter  J’apprécie         52