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Le Roman des châteaux de France

Série de 4 livres (Terminée). Écrite par Juliette Benzoni (4),


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Le Roman des châteaux de France - Intégrale

Les nouvelles générations connaissent-elles Juliette BENZONI ? Je l'ignore, mais si c'est le cas, c'est dommage.

Grande spécialiste du roman dit historique, en réalité du roman d'aventures, voire de cape et d'épée, cette femme écrit comme elle respire. Pas d'effets de manche, nul besoin d'ampouler un style suffisamment fleuri et coulant à la base, Juliette BENZONI ? raconte, narre, s'embarque parfois loin du sujet de départ, mais sans perdre l'attention du lecteur.

Ainsi, et c'est le cas dans ces ouvrages, puisqu'il y en a plusieurs, il arrive que les aventures des différents occupants du lieu concerné prennent plus de place que le lieu lui-même. Vous trouverez toujours un puriste pour vous casser les pieds avec les parenthèses, mais, après tout, n'est-ce pas, où plutôt ne sont-ce pas les châtelains eux-mêmes qui confectionnent et tricotent maille à maille l'histoire de l'endroit ? On se balade ainsi de mariage en veuvage, en passant par dix-mille intrigues plus moches les unes que les autres (le procédé est aussi vieux que l'espèce humaine, hélas), moult adultère bien sûr, sans évier complots divers, jeux de pouvoir et ambitions à la petite semaine. La magouille n'est en aucun cas genrée, caractère retors et esprits alambiqués appartiennent au féminin comme au masculin. Les péchés capitaux y pullulent, avec quelques-uns qui caracolent en tête : l'orgueil bien sûr, l'envie pas loin derrière. L'avarice serait plutôt l'appât du gain, le profit … La luxure se trouve plutôt en toile de fond, comme la gourmandise. La colère fait aussi de brutales apparitions.

Mais rassurons-nous, notre Juliette évoque quand même le sujet, à grands traits littéraires. Point ici question de plans barlongs, de croisées à meneaux ou d'échauguettes moulurées en cul-de-lampe ! le sujet intéresse moyennement notre conteuse. Ces détails d'archi sont bons pour des lieux morts ou figés. Ce qui motive avant tout, c'est l'intérieur, les salons, les chambres avec baldaquins où s'en sont déroulées de sévères, les offices où l'on à peine à imaginer le nombre de personnels : maître-queux bien sûr, mais aussi serveurs, échansons, rôtisseurs, officiers de bouche, sauciers et autres pourvoyeurs de plaisirs en gueule, salles de bals aux proportions gigantesques, mais aussi escaliers traîtres, cours sombres et caves inquiétantes. Bref, avec Juliette qui raconte, on se trouve au coeur même de l'info, voire même parfois du racontar ou du potin, grande occupation, entre autres, de ces aristos, désoeuvrés pour beaucoup. L'homme a toujours eu une tendance constante à s'intéresser de préférence à ce qui ne le regardait en rien, et ce n'est pas, hélas, la prédominance actuelle des réseaux sociaux et publications people malodorantes qui vont diminuer cette aptitude à la bassesse de l'âme.

Prenons donc ces ouvrages comme un quelque chose qui demeure en permanence pas loin de nous et feuilletons-le de temps en temps ! Plutôt que d'avaler les trois tomes et de passer à autre chose. Comme si on les visitait, on ne peut en contempler plus qu'il ne faut en une seule après-midi.

Le contenu historique de ces lieux, magnifiques pour la plupart, se voit parfois un peu lourd à digérer.

Rien à voir avec la plume de Madame BENZONI ?, qui demeure, elle, alerte et malicieuse.



Savourons-la !

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