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3.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 5/09/1859
Mort(e) à : Paris , le 8/01/1934
Biographie :

Emmanuel Pierre Rodocanachi, né à Paris le 5 septembre 1859 et mort à Paris le 8 janvier 1934, est un homme de lettres et historien français, spécialiste de l'histoire de Rome et de la papauté. Ses grands-parents étaient originaires de Chios.

Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1925. Il lègue à la bibliothèque de l'Institut de France 1 400 ouvrages sur l'Italie ancienne et moderne.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Le fait qui domine l'histoire de Rome depuis le plus haut moyen âge, c'est le regret qu'avaient les Romains de n'être plus les maîtres du monde et leur ardente ambition de le redevenir. Même dans leurs plus mauvais jours, ils se crurent toujours capables et souvent sur le point de saisir de nouveau l'empire perdu. Quand Rome n'avait plus pour territoire que sa proche banlieue et luttait avec peine contre une petite ville telle que Tivoli ou Vetralla, elle frappait des médailles portant en exergue qu'elle était la capitale du monde : « Roma caput mundi ».
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A l'époque de la Renaissance, les femmes italiennes furent, sans contredit, le centre de la vie intellectuelle. On ne voulut avoir de l'esprit, montrer de la science que pour elles, devant elles, à leur guise. Dans la vie de parade qu'on menait presque exclusivement, dans ces réunions, dans ces causeries où hommes de lettres et hommes de guerre, prélats, princes et artistes passaient le meilleur de leur temps, la femme jouait le personnage principal: elle donnait le ton. Les charmantes cours d'Isabelle d'Esté, de Jeanne d'Aragon, de la reine de Chypre, de Ferrare, de Florence et d'Urbin étaient des bureaux d'esprit, d'un esprit précieux sans doute et assez superficiel mais subtil, brillant et parfois suffisamment avisé.
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L'histoire de sa naissance se trouve racontée dans l'Ameto, par la nymphe Emilia et, d'une façon plus détaillée, dans sa première œuvre, le Filocopo. Le héros, après mainte aventure, chasse les biches dans les bois qui environnent Naples ; un de ses traits va frapper le tronc d'un haut sapin, le sang coule et l'arbre, interrogé, raconte son histoire. Son père Eucomos, originaire de la Toscane, avait été appelé auprès de Francomarcos, roi du pays blanc ; l'une des filles de ce roi, Giammai, se laissa tromper par les beaux semblants d' Eucomos ; elle eut un fils, Idalagos, l'arbre parlant, le nouveau Polydore. Le départ d' Eucomos causa sa mort. De retour dans sa patrie, Eucomos épousa une femme du nom de Garamita ou Gharamita. Or, on a remarqué que Gharamita est l'anagramme de Margherita, qui fut, en effet, le nom de la femme légitime de Boccaccino - ; dans Giammai, on peut lire Jeanne et expliquer ainsi le nom de Giovanni, qui fut celui de Boccace.
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« Je remercie le ciel de m'avoir fait Italien, » écrivait-il le 17 mars 1818. Comme jadis Pétrarque, il ressentait J'autant plus profondément l'abaissement de son pays et avait d'autant plus foi dans son avenir qu'il en connaissait mieux le passé glorieux. La recherche des curiosités littéraires à laquelle il s'était adonné pendant plusieurs années lui semblait maintenant coupable; il se reprochait d'avoir tant « cultivé des auteurs barbares » et, pour aider au relèvement de sa patrie, il redevint poète. Ses études philologiques l'avaient détourné de la poésie ; le patriotisme l'y ramena. Pietro Giordani, avec lequel il venait précisément d'entrer en relation (février 1817), l'encourageait dans cette voie ; bien qu'il eût peu écrit, Giordani exerçait une grande influence sur la jeunesse italienne ; il comprit Leopardi, lui dit qu'il voyait en lui l'homme du XIXe siècle, enflamma son ardeur.
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Lorsqu'on a des dispositions pour un art, à la moindre petite leçon, on devient un maître consommé. » Et ce n'était point là suffisance ; ses contes, de même que ses romans, montrent qu'il avait une connaissance très étendue de toutes les sources littéraires auxquelles il pouvait puiser ; il composa des dictionnaires historique, géographique, mythologique, qui révèlent une culture très complète ; tous les classiques et tous les ouvrages d'érudition que Pétrarque avait étudiés lui furent connus, ce semble. Il était, en outre, expert en botanique, car, dans l'Ameto, se trouve une description exacte et minutieuse des fleurs, des plantes, des arbres et des herbes croissant en Italie avec leurs propriétés respectives.
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Il était d'ailleurs très avantageux pour Boccace d'avoir à se vanter d'une dame poétique aussi éminente que la fille d'un roi, fût-elle naturelle, et il ne cache pas qu'il en tira quelque vanité. « Ayant été embrasé d'un très haut et très noble amour plus peut-être qu'il ne convenait à ma basse condition et bien que j'en aie été loué et estimé davantage... », écrit-il dans le Prologue du Décamêron. C'est peut-être un peu pour cette raison qu'il parle de sa belle avec autant de liberté et d'expansion que Pétrarque mettait de mystère autour de la sienne.
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La femme fut donc l'inspiratrice charmante et un peu la créatrice de la Renaissance italienne. Aussi convient-il d'étudier la formation de son âme, le développement de son intelligence, sa sphère d'entendement, son rôle dans sa famille, dans sa maison et dans la .société, ses moyens de plaire et la façon dont elle entendait l'amour qui fut toujours la grande occupation des femmes, pour bien pénétrer l'esprit de cette époque et en goûter le charme. Tel est l'objet de cet ouvrage.
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Le peuple de Rome mérite donc bien qu'on s'applique à rappeler ce qu'il fut jusqu'à l'époque où, résigné à l'asservissement, trop heureux de vivre des générosités du Saint-Siège et des profits que lui procurait sa présence, il s'abandonna, à l'exemple d'ailleurs du reste de l'Italie.
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