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Chambres

Voilà une idée originale de réunir des textes poétiques, en prose ou en vers, sur le thème de la chambre, ce lieu clos, mystérieux, intime, source de fantasmes, ou au contraire pièce de violences, une prison conjugale.

Cet aspect antinomique apparait bien à travers les poèmes. Marie-Bénédicte Loze et Lyonel Trouillot en témoignent déjà , dans la préface, en expliquant la raison d'être de ce collectif :" écrire les chambres, tout ce qu'elles peuvent receler de terreur et d'enfermement, et tout ce qu'elles peuvent offrir de créativité, de beauté ou de liberté devient un acte engagé ".

Cela donne forcément un recueil fort varié. Certains textes sont des histoires à part entière comme" ça fait un bail" de Geneviève Marie de Maupéou. Tous en tout cas marquent de leur empreinte une ambiance particulière, au sein de cet endroit secret, vu positivement ou pas . Ainsi:

" Vacillant dans ma bulle
Entre murs j'implose
Vivre
Prison quand sur ma tête mon ciel s'effondre"

" Atlantiques déchaînés " est une maison d'édition caribéenne. Elle nous permet de découvrir des poètes d'autres horizons. J'ai trouvé cette oeuvre dédiée aux chambres intéressante et riche de sensations, d'émotions.


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Le problème à trois corps

Pratiquement deux ans que Le problème à trois corps attendait dans ma wishlist. J'ai tellement aimé l'adaptation netflix que ça m'a motivé de l'ajouter à ma PAL le plus vite possible. 😅

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, mais je me pose sincèrement la question si je l'aurai autant apprécié sans avoir découvert cette histoire avec la série.

Il y a beaucoup de passages très scientifiques qui ralentissent le récit. Ça reste de la vulgarisation, mais il y a plein de moments où on rentre dans une précision de détails que j'ai trouvé difficile.
Tout ce qui touche aux fréquences radios, à la physique quantique... on peut vite se perdre je pense.

La série vulgarise d'autant plus tous ces aspects, allant peut-être jusqu'à la simplification excessive ? Si on s'y connait on trouvera peut-être le résultat trop simpliste ou ridicule, pour être honnête c'est un niveau qui m'allait très bien. 😆

La simplification amenée par la série m'a donc permis de surmonter les obstacles du niveau de précision du livre. Je ne sais pas comment je l'aurai vécu sans avoir vu la série au préalable, qui sait, peut-être que j'aurai abandonné.

À côté de ça, j'ai apprécié que les intrigues soient plus approfondies que dans la série. Ça donne pour moi à l'ensemble une cohérence plus solide que dans l'adaptation netflix.

J'ai hâte de connaître la suite, et en lisant entre les lignes dans les dernières pages du bouquin j'ai cru comprendre qu'un précédent roman de l'auteur, Boule de foudre, fait aussi parti de l'univers étendu de la trilogie du problème à trois corps. Je me demande si c'est également le cas pour d'autres de ces romans.
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À la vie !

Un projet plein d'humanité sur un soignant travaillant dans une unité de soins palliatifs.
Ici, on nous décrit que les moments doux derrière des situations que l'on sait délicates et éphémères. L'Homme étoilé nous présente une série de patients avec un soin particulier à montrer l'importance des rapports humains. Il n'est pas question de maladie mais de montrer que ces patients sont avant tout des humains avec un passé et des souhaits.

On ne peut qu'être ému à la lecture de cette BD car on met en exergue la beauté de l'accompagnement et la volonté de rendre ces moments inoubliables. On passe du rires aux larmes selon les histoires mais une chose persiste, la douceur dans les épisodes racontés.
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L'Écluse (BD)

Petit village de le Douelle, trois femmes ont été retrouvées mortes dans l'écluse. L'enquête est lancée.
Le scénario bien construit nous plonge dans une intrigue au suspens haletant. Jusqu'aux dernières pages, je ne me suis doutée d'absolument rien. Le dénouement est...surprenant!
La galerie de personnages élaborée par Philippe Pelaez est réaliste et digne d'un vrai polar (ou d'un de ces documentaires sur les serials killers).
Esthétiquement, j'ai totalement adhéré. J'ai apprécié la façon dont les personnages sont croqués entre courbes et lignes droites franches. Les décors sont remplis de détails.
L'ensemble dégage une atmosphère particulière qui m'a saisie. Je me suis prise au piège de L'écluse et c'était délicieux.
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Wollodrïn, tome 4 : Le convoi 2/2

Ce quatrième tome est la suite directe du précédent, il va se révéler épique et plein de dangers.
Le scénario est toujours aussi soigné, les auteurs, dont le parti pris est de raconter chaque histoire en deux épisodes, prennent donc leur temps pour peaufiner, ce qui manque souvent aux autres BD où tout paraît souvent confus. Cela dit je m'interroge encore sur le fait que l'intrigue de départ soit délaissée sans explications, nous suivons donc toujours Onimaku et Hazngar dans leur périple qui est d'assurer la protection d'un convoi.
Côté intrigue, il apparaît très vite que quelqu'un se livre à des sabotages visant à nuire à l'avancée du dit convoi, les vivres étant détruits, il faut se réapprovisionner, ils se dirigent donc vers la ville de Egron Hel, à la réputation sulfureuse.
La fin, que je qualifierais d'étonnante, semble préparer un tournant futur, oui mais pour aller où ? retrouverons nous les autres personnages et leur captive ? j'avoue que je m'interroge sur la gestion scénaristique de cette saga, à suivre...
Pour conclure, je reste satisfait de la qualité d'ensemble de cette bande dessinée, les graphismes et les couleurs sont toujours aussi agréables. Pour parler du volume de pages cumulées, nous en sommes à 220 en quatre tomes et deux histoires, ce qui explique qu'on ait affaire à une histoire qui tient la route.
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La montagne R

Jacques Jouet a réalisé un ensemble romanesque d’inspiration historique et politique intitulé La République, roman qui est constitué de nombreux titres dont La Montagne R, paru en 1996.
Ce roman est composé de trois parties : le discours, Le chantier et Le procès (court extrait).
Dans la première, on apprend que le gouvernement de la République – une république parmi d’autres – trouvant trop plat son territoire, a pris la décision de construire une montagne à quarante kilomètres de la capitale, à l’est, une montagne dont l’altitude devrait avoisiner 1500 m, la Montagne R comme République.
Cette décision qui semble absurde, le président du Conseil de la République la justifie par des motifs qui laissent sceptiques : du bon air pour les bronches, le parfum des hauts sapins, la glisse pour tous, une attraction pour les touristes. Cerise sur le gâteau, ce projet d’envergure offrira des débouchés professionnels à la population la moins favorisée, puis la possibilité d’exporter cette réalisation dans d’autres pays plats.
À l’issue de ce discours, féroce caricature de la langue de bois, le projet est voté avec enthousiasme par la Chambre des députés…
Quelques années plus tard, alors que le chantier est interrompu, inachevé, et interdit hermétiquement au public, une jeune femme en quête de vérité, interroge son père qui y a terminé sa carrière d’entrepreneur. Elle veut savoir comment il a pu avoir le marché et quel a pu être son rôle. Peu à peu, le père révélera certains faits.
Il décrira le ballet incessant des énormes camions, les entorses au règlement pour gagner plus, les matériaux utilisés et leur quantité astronomique, la situation plus que précaire des travailleurs et notamment des Turcs et des Ukrainiens, et comme sur tout chantier pharaonique, les accidents…
Dans la dernière partie du roman comparaît à l’audience de la soixante-dix-huitième journée du procès, le romancier, écrivain, Stéphane qui avait signé un contrat lui autorisant à suivre le chantier pour ensuite écrire un roman qui rendrait compte de la réalité observée. Il a été convoqué, lui qui a tout vu mais n’a jamais rien dit, non pas comme accusé mais comme témoin. Le Président lui fait d’ailleurs remarquer que «le statut de témoin et celui d’accusé ne sont séparés l’un de l’autre que de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes… »
Jacques Jouet, né en 1947, poète, membre de l’Oulipo, romancier, nouvelliste, dramaturge, essayiste et artiste plasticien nous offre avec La Montagne R un petit bijou de littérature,
Très court, seulement 125 pages, mais d’une densité exceptionnelle, ce roman, sorte de fiction politique montre avec force comment un gouvernement par manipulation et message truqué peut parvenir à ses fins et faire accepter plus ou moins n’importe quel projet. Si celui-ci doit procurer de la distraction à la population, la faire rêver et si, de plus, il est pourvoyeur d’emplois, il a toutes les chances d’être retenu. Le discours du Président est le reflet typique d’un homme politique corrompu.
Ce projet titanesque nous en rappelle certains, entrepris par des grandes puissances et pour la construction desquels, les magouilles politiques et la corruption œuvrent allègrement tandis que les vies humaines n’ont que peu de poids … Jacques Jouet s’est attaché justement à développer et à décrire le sort réservé à ces ouvriers, leurs conditions de travail, et au mépris de ces vies humaines considérées comme négligeables. De même qu’il décrit avec force talent ce chantier gigantesque et dantesque apparaissant comme un monstre où les hommes évoluent semblables à des fourmis.
Avec l’interrogatoire de l’écrivain et par les questions qui lui sont posées, on comprend comment la construction de la Montagne a généré l’utilisation de combines abjectes, a été source de disparitions et de morts pour le moins suspectes et entraîné la prostitution et l’esclavage.
Cet extrait du Procès permet également une réflexion richissime sur le métier d’écrivain.
Dans le cas précis de ce roman, une grande place est attribuée à la dépendance à laquelle celui-ci peut être soumis en cas de contrat signé avec un commanditaire.
Ce bouquin, petit par la taille mais tellement vaste par son propos m’a vraiment conquise.
Je l’ai découvert par pur hasard, grâce au « désherbage » de ma médiathèque préférée…

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Slava, tome 1 : Après la chute

Un scénario original et du très beau dessin !

Visuel
Très très beau travail !
Il y a un petit côté rétro très charmant dans le traitement des personnages notamment. Je trouve que Dimitri a un petit côté Fantasio, en beaucoup plus enrobé.Nina ressemble à une skieuse d'affiche publicitaire vintage . Son père a quelques ressemblances avec Champignac dans Spirou ou peut- être avec jean Rochefort mais en beaucoup plus énervé. Un personnage très réussi, et très drôle !
Quant à la colorisation, elle est superbe. De très belles palettes de bleu parcourent l'ouvrage. Il faut dire que tout se passe dans un paysage enneigé, alors le bleu est une bonne idée pour casser la monotonie de la neige.

Scénario
Je trouve l'idée de départ très réussie et assez inédite. D'autant plus qu'elle est traitée avec beaucoup d'humour. L'auteur a prudemment glissé un avant propos, expliquant que la guerre d'Ukraine n'avait pas débuté lorsqu'il a entrepris cette œuvre. La Russie n'est plus un sujet très porteur en effet.
Il s'agit ici des années 90, les années qui ont suivi la chute du mur et qui ont ébranlé l'économie du pays. Un pays à la dérive, complètement désarmé face au capitalisme, où certains ont vite flairé le filon. De l'argent facile, beaucoup trop facile et du business à l'escroquerie, il n'y a qu'un pas dans cette nouvelle économie sans règles et sans scrupules !

Mon avis

Un vrai bonheur de lecture, et même si quelques longueurs viennent ralentir le rythme, le dessin, l'humour tout en légèreté et le charme qui se dégage de l'album m'ont vite fait oublier ce petit défaut. Notre jeune héros, Slava, reste néanmoins assez effacé dans ce tome un d'une série qui porte son nom. Je suppose qut va prendre son envol au tome deux. Affaire à suivre....
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Circé

Ce livre est une perle. Je l'ai adorée, je n'ai pas réussi à m'en détacher jusqu'à la fin.
Il est super au niveau des détails, des personnages, des petite anecdotes.
L'écriture est fluide et ce lit très vite, donc pour conclure une nouvelle pépite, et il va dans les favoris directement.
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Les enquêtes d'Hannah Swensen, tome 1 : Meurt..

Un cosy mystery gourmand car il est question de pâtisserie au fil des pages. Premier tome d'une longue série, on découvre l'univers d'Hannah Swensen qui revient dans sa ville natale pour y ouvrir une pâtisserie, le Cookie Jar. On a des bribes de la raison de son retour mais c'est le meurtre d'un livreur de la laiterie qui va rendre son quotidien plus mouvementé car elle va aider son beau-frère qui est shérif.

L'enquête respecte tous les codes propres au cosy mystery, on sait déjà que ce sera quelqu'un de cette petite ville d'apparence parfaite et où tous les habitants se connaissent. Comme c'est un tome introductif, on ne trouve pas tout de suite le coupable dont la résolution est bien trop rapide.

Les personnages sont attachants et ce 1er tome donne envie de les découvrir un peu plus. Par contre, le romans date du début des années 2000 et on le ressent aussi bien dans les interactions que dans certains propos.
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Salicornia, tome 1 : L'Ordre du Vampire

J'ai découvert un livre captivant, avec une histoire fluide et immersive dans un univers très sympathique. J'ai vraiment apprécié la manière dont les personnages originaux sont introduits, ainsi que l'intrigue qui se déroule à travers différents mondes, notamment l'enquête sur le tableau. Les scènes se déroulant à l'école sont particulièrement prenantes, surtout celles dans la bibliothèque, qui est de loin ma préférée. La plume de l'auteur est fluide et agréable, rendant le roman à la fois beau et facile à lire. Cependant, j'ai trouvé que certaines parties auraient pu être un peu plus développées, les événements se succédant parfois un peu rapidement. De plus, le fait de revenir en arrière lorsque l'on change de personnage peut parfois faire perdre le fil de l'histoire. Malgré cela, j'ai vraiment apprécié l'enquête ainsi que l'introduction aux différentes créatures. La suite de l'histoire promet !

Les personnages de ce livre sont vraiment originaux et excentriques, mais j'aurais aimé qu'ils soient un peu plus développés. À mon goût, leur caractérisation est un peu survolée. Parmi eux, j'ai particulièrement apprécié les personnages d'Oddi et d'Aurore. D'ailleurs, Aurore réserve visiblement de belles surprises pour la suite de l'aventure, ce qui me rend curieuse. Sochiro est un personnage qui m'intrigue énormément, surtout en ce qui concerne son passé. J'aimerais en apprendre davantage à son sujet. En revanche, j'ai trouvé qu'Imane était un peu en retrait par rapport aux autres personnages. Wojteka m'a également plu, mais comme pour les autres personnages, j'aurais aimé en savoir plus sur son passé et sa vie.

En résumé, ce premier roman est une excellente introduction à une trilogie fantastique, riche en créatures magiques et en aventures périlleuses.
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Le Grand Rouge

Ivan et William sont deux escrocs professionnels. Ils ne vont pas tarder à se faire prendre. Le compagnon de cellule d'Ivan va d'ailleurs l'aider à s'évader et lui proposer un marché.
Le scénario alterne les moments passés et présents. Cela permet de créer un ensemble bien rythmé et un certain suspens. J'ai beaucoup aimé l'histoire en général. En revanche, j'ai été déstabilisée par le personnage d'Ivan qui est très ambivalent et a d'ailleurs réussi à me berner.
Le message que transmet cette lecture est également fort et appelle à la réflexion.
L'esthétique est très colorée. Les corps des personnages sont simples et peu détaillés. J'ai surtout été fascinée par toutes ses couleurs et par l'univers du Grand Rouge cet être légendaire. On découvre alors toute une faune et une flore des plus luxuriantes.
Une lecture agréable.
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Le petit astronaute

J'ai été triste pour Tom mais j'ai adoré l'amitié entre lui et ses amis . Il s'amusait malgré son handicap . Cela m'a fait chaud au cœur de le voir heureux avec sa soeur et ses amis . J'ai trouvé ce livre très sentimental et triste, j'espère que vous allez l'aimer comme moi, je l'ai adoré!
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La Haute République : Convergence


Convergence est le premier roman adulte de la phase 2 de la Haute République.
Deux planètes qui s'affrontent depuis des années en oubliant parfois pourquoi ( comme les clans corses dans Asterix) , des émissaires Jedi pas toujours appréciés et un Chancelier qui tentent de régler le conflit, des complots, des rancoeurs. Voilà un cocktail qui s’annonçait explosif.
Dans l'ensemble, ce roman tient ses promesses parce que les rebondissements sont nombreux et que les surprises ne manquent pas. Pourtant ce qui fait la force de ce Star Wars c'est que cette histoire se tient toute seule sans attache réelle avec le reste de la phase 1. L'idée de deux planètes totalement différentes est très ingénieuse : l'une est quasi désertique et l'autre est aquatique. Surtout, j'ai apprécié la manière dont l'autrice laisse du temps à ses personnages qui sont loin d'être monolithiques. Les deux principaux protagonistes, la Jedi Gella Nattai et Axel Greylark, le fils de la chancelière sont attachants chacun à leur manière. Ils ont tout deux un passé trouble et donc des réactions parfois imprévues.
cDécidément, l'idée de raconter la Haute République permet de voir Star Wars d'un œil neuf avec des personnages neuf et c'est rafraichissant. D'ailleurs, ce roman ferait un bon film même si l'enjeu n'est pas vital pour la galaxie. Ce n'est pas du grand Star Wars mais c'est un bon Star Wars et c'est déjà pas mal.
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Manger l'autre

Prolifération de définitions du mal-être, jusqu'à la nausée. Mal de vivre impliqué par le surpoids entretenu par des sens exacerbés et un père/société toujours à même de satisfaire des envies !
Sexualisation des goûts jusqu'au dégoût de soi et du seul lien nourricier ambivalent.
Le père remplace la mère et gâte littéralement sa double fille.
En tant que lectrice je me retrouve enlisée dans ces descriptions, certes riches en vocabulaires variés comme autant d'ingrédients sur un plat trop gras, que l'on voudrait abandonner mais dont on reprend toujours une bouchée jusqu'à l'excès... cherchant LA saveur qui nous donnera raison d'avoir persisté et finalement d'en ressortir l'estomac barbouillé. Une mise en abîme avec cette jeune fille qui ne passe pas une heure sans manger !
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Un certain Cervantès

Un road-trip mené tambour battant par un Cervantes tout fraîchement rentré de la guerre !

Mike Cervantès revient d'Afghanistan, abîmé, fatigué, désabusé. Dans les geôles des talibans, il a laissé son bras. En revenant en Amérique, confronté au quotidien, et à une société indifférente, voire hostile, il commence à devenir de plus en plus irritable. Cervantès va foncer tête baissée dans les emmerdes et les cumuler à tel point qu'il va devoir fuir et se cacher. Sur son chemin, il sera redresseur de torts.

Et dans ce récit 100% made in America, Don Quichotte, célèbre personnage du roman de Cervantès va être du voyage. Mike est un vétéran qui aime lire. Et il a enfin entrepris de découvrir le roman de Cervantès, son lointain homonyme. Ainsi, les deux récits vont se chevaucher, nos deux héros se questionner, se parler.
Et Mike découvre avec ravissement la modernité de Don Quichotte, dont il comprend la quête, dont il ressent la rage.
Le scénario est un classique : le retour du vétéran. Ouvrir les yeux sur cette Amérique à la dérive, entre frustration et pétage de plomb, notre héros a vite fait son choix. De toute façon, il n'a plus rien à perdre comme on dit. Alors, s'il faut que quelqu'un le fasse, autant que ce soit lui. A sa manière, un peu musclé, il va sauver un réfugié, botter le cul de quelques connards racistes, saccager quelques lieux bien choisis,...
Mais rien de prémédité là- dedans, juste une sentiment de grande injustice.
Et Mike, le redresseur de torts, devient de plus en plus le don Quichotte.

Le dessin quant à lui, est sombre. Sombre comme l'avenir de l'Amérique, en proie aux fanatismes de tout genre., qui renie ses valeurs, et brûle les livres. Un magnifique travail en noir et blanc ! Des planches lumineuses malgré l'absence de couleurs, des planches extrêmement travaillées et un dessin très fin. Le visuel apporte beaucoup à l'histoire, lui donne de l'ampleur.

Mon avis
Beaucoup de références littéraires dans ce récit m'ont échappé car je ne suis pas spécialiste des auteurs américains. Beaucoup de lieux mythiques également de l'histoire de l'Amérique. J'ai aimé la critique acerbe de la société américaine, mise en exergue par ce cowboy solitaire des temps modernes, ce nouveau don Quichotte de la Manche. Notre asocial mike s'avère finalement être un très brave type, un vrai héros, un héros attachant. Une BD sombre mais très inspirante !
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Jeux de dupes

Une amie m'a parlé de cet auteur que je ne connaissais pas. Elle lisait "Charlie n'est pas rentrée" : un coup de cœur pour elle. Depuis, j'ai appris que Nicci French est le pseudonyme d'un couple de journalistes londoniens : Nicci Gerrard et Sean French.

Dans une bourse aux livres, j'ai trouvé "Jeux de dupes" et je me suis, bien sûr, laissé tenter.

J'ai aimé, mais nous sommes assez loin du coup de cœur ou du page turner. J'ai trouvé ce roman très long avec beaucoup de pages que j'ai jugées inutiles. Pour moi, il faut aller droit au but.

L'histoire commence par la découvre de deux corps : les Mackenzie. Leur fille, Finn, a miraculeusement survécu au massacre.

On découvre ensuite le docteur Samantha Laschen, spécialiste des traitements post-traumatiques qui vient d'emménager à la campagne, après avoir quitté Londres, et qui va ouvrir une section spéciale dans un hôpital tout proche. Elle vit avec sa petite fille, Elsie, (le père de l'enfant s'est suicidé avant sa naissance) et, par intermittence, avec son amant, Danny.

C'est à elle qu'on va confier Finn, l'adolescente traumatisée par le meurtre de ses parents et par ce qu'elle a subi qui ne peut pas aider la police, car elle n'a rien vu, selon ses dires.

Dan ne voit pas d'un bon œil l'arrivée de la jeune fille dans le foyer tandis que la la petite Elsie est enchantée d'avoir une grande sœur.

L'enquête piétine. Les flics ne savent pas trop dans quelle direction mener leur enquête...tandis que Samantha commence à avoir des doutes. Elle confie ses idées aux flics qui la remballent aussi sec !

Un jour, Finn disparait et, avec elle, Danny, l'amant du médecin.

Que s'est-il réellement passé? Sont-ils partis de leur plein gré ou leur est-il arrivé quelque chose?

Samantha veut savoir et enquête de son côté...

Pas mal, mais j'ai lu des thrillers bien plus addictifs que ça.

PS J'ai trouvé "Charlie n'est pas rentrée" dans mon grenier. Ou je l'ai lu il y a des siècles ou c'est un livre que mon père m'a donné parmi des dizaines d'autres.
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Génial, ma mère est morte !

Notre autrice est surtout connue pour être une actrice de sitcoms américains pour adolescents. Elle nous dévoile ici, avec un certain humour, son enfance sous la domination de sa mère. Certes, elle ne serait pas l'actrice à succès qu'elle est sans la mainmise de sa mère sur sa carrière, mais à quel prix ? Une véritable emprise, toxicité même ; une anorexie organisée aussi. Et ce rapport est d'autant moins simple qu'elle l'aime sa mère, elle ne veut jamais la décevoir, elle veut aussi prendre soin d'elle alors qu'elle est atteinte d'un cancer qui la gangrène. Le débat a déjà été posé de l'éducation et le quotidien de ces enfants stars à qui les parents volent une enfance normale (c'est le moins qu'on puisse dire ! ; pour satisfaire l'égo de qui ? Le titre et l'écriture sont de la même veine, cathartiques : mieux vaut en rire. Roman gentillet sur des sujets pourtant pas faciles.
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Et chaque fois, mourir un peu, tome 1 : Blast

Grégory, infirmier de la Croix rouge nous partage son expérience lors de ses déplacements sur le terrain. Il va vivre et voir les pires atrocités humaines, faîtes par des hommes en quête d'argent, de pouvoir...

Grégory est dévoué à son métier pourtant très difficile, il en a même besoin. Il le fait avec cœur et bienveillance, ce qui lui sera parfois reproché.

Mais si cette homme attachant de part ses qualités humaines qui contrastent parfaitement avec la dureté du récit, je l'ai aussi trouvé agaçant, voire naïf dans certaines situations.

Sur le récit en lui même, on ne peut qu'admirer le travail de recherches titanesque de l'auteure, car je me suis crue au cœur de l'action ou devant un reportage.

MAIS, l'effet répétitif m'a très vite lassée... on est sur le même schéma du début à la fin. Il n'y a pas de réel rebondissement ou de surprise.
Certes, les lieux changent, Grégory fait de nouvelles rencontres mais dans le fond, sous se répète.
Même le twist final ne m'a pas convaincu...

En bref : Un roman qui relate des faits réels immondes, quelques longueurs dues à la redondance du récit font que je ressors mitigée, voire déçue de cette lecture. L'auteure ne m'avait pas habitué à ça et j'espère que la suite sera grandiose !!!
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La petite menteuse

Epatant de richesses et de réalisme qui mettent en lumière la complexité de la société (des sociétés), et de l'adolescence.
A compléter très bientot pour atteindre le seuil des nombres de caractères requis. Quel idiotie, on peut pas donner son avis sans en écrire des tonnes ?
Moi un petit mot ça me fait déjà plaisir, et si il faut plus je vais chercher un 2ème avis, pas vous?
Alors je poursuis mes commentaires pour que cela reste accessible à tous et je reformulerai d'ici peu.
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De nouveaux endroits

L'histoire de Mathilde est celle d'une ado qui essaye de se construire mais qui porte le poids de sa famille. Sa mère fait de fréquentes rechutes suite à sa dépendance à l'alcool et quand bien même elle ne vive pas avec elle, elle a en elle cette volonté de comprendre sa mère et de savoir pourquoi elle est dépendante de cette addiction au lieu de s'en sortir pour se consacrer à elle.

Elle vit avec son père, sa belle-mère et ses demi-frères et aime cette environnement tout en voulant le quitter après son bac. Mathilde est prise en étau entre sa famille, sa vie d'ado et celle de vouloir faire des choix qui lui correspondent mais qui peuvent ne pas correspondre à ce qu'on attend d'une jeune femme comme elle.

Son émancipation passe par la compréhension du passé de sa mère et elle va se rendre compte qu'elle est bien plus proche d'elle dans sa volonté d'indépendance et de vouloir mener son chemin de sa propre manière. Ce voyage qui débute en découvrant les souvenirs de sa mère puis en se rendant au Canada va lui permettre de s'affranchir de son passé et de construire le début de vie à laquelle elle aspire.

Ce roman est très prenant et il nous plonge dans les réflexions d'une ado qui cherche à se comprendre. Une fois qu'elle aura ouvert la porte pour explorer ce qui la bloquait depuis longtemps, sa vie semblera plus apaisée. Une belle écriture et une belle histoire pour ce premier roman qui mérite d'être découvert.
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