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Faites très attention, vous croyez que vous avez le temps, mais la vie ne nous est pas donnée, elle nous est prêtée, et ça va vite, très vite même, et on ne sait pas à quel moment cela peut s’arrêter, ni comment.

Personne n’a le temps. Ni vous, ni moi. Nous sommes tous en sursis.



On n’a qu’une vie, Louise. Alors, ne laissez jamais vivre votre rêve à votre place.
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L’art, la beauté et la nature nous sauveront toujours.
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« Ne jouons pas aux imbéciles, vous allez gagner. »

P. 328.
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Bon sang, à toutes les filles qui aiment les gangsters ce sont des merdes finies.
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Si je ne veux pas qu'Eléa se salisse les mains, il me reste les miennes.
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Il est dans ses gestes comme il est dans ses regards : il vous rend unique.
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Même les enquêtes ont du mal à reconstruire la mécanique des faits. Qui n'est pas grand chose, en réalité. Découvrir celui qui a empoigné le couteau pour le planter dans le coeur de Ghitta, la nature de la blessure, sa profondeur et le genre d'hemorragie, ça n'est jamais que decrire la surface d'un fait. Mais le noyau des motivations, la valse des fantômes qui a généré la colère, on ne les connaitra jamais. On a beau en avoir l'intuition, ça reste une entreprise désespérée. On ne peut pas dominer la réalité dans la mesure où chaque résultat est incomplet.
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Un amour est ainsi : du temps qui brûle à l'état pur, d'une chaleur bienfaisante et d'une couleur très vive. Vous n'avez pas entendu craquer le sapin ni sonner l'horloge. Un matin, un grand froid vous a réveillé: les murs de la maison s'étaient envolés pendant la nuit ! Peut-être même avait-elle brûlé. Le lit était vide
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- Apprendre à porter sa fatigue. Cesser de se retourner au moindre bruit. Ne plus regarder avec anxiété son visage dans la glace. Devenir la marionnette d'une vie de carton, dans un très petit jardin clos de murs, en banlieue...

- Se résigner à tituber jusqu'au bout de l'usure, les pieds dans des chaussons écossais, un verre de jus de raisin à cing heures, un bol de verveine à six heures, et la pilule bleue de la vie grotesque, et le caleçon de flanelle, le paquet de couches, et le pull à carreaux tricoté de grosse laine.
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À la saison froide, les autres se détournent. Ils sont un peu gênés et regardent ailleurs. Nos histoires les ennuient, nos fatigues les assomment. Le jadis et le naguère ne les intéressent pas. Notre mémoire n'est pas la leur: on n'est plus dans le coup, on ne tient pas le rythme. Pourquoi ne pas s'arrêter là, et défaire pour de bon ses valises ? Le temps n'est-il pas venu de prendre du repos ? Qui aurait pu croire que nos raisons d'être fussent à ce point accrochées à autrui ? Les mots qu'il reste sont durs et secs : « Pas une main amie », « Où puiser le secours ? » Arthur l'avait compris ; il n'avait pourtant que vingt ans : « L'heure nouvelle est au moins très sévère. >
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À la saison froide, on diminue. On rentre la tête dans les épaules. On se voûte, on se tasse. On écrase une à une les vertèbres de sa carcasse. On marche moins vite. On titube. On se cogne aux meubles. On saità tout instant qu'on risque de glisser. On laisse les autres partir devant à l'assaut des montagnes. On se voit plus petit,plus fabble.
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Quant à Mme Copleigh elle-même, Tuppence eut l'impression qu'elle sortait tout droit d'un roman de Dickens. Toute petite et boulotte, elle paraissait venir vers vous en roulant comme une balle de caoutchouc.
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[...]

Si vous êtes odieux à vingt ans, tout aussi odieux à quarante, encore plus odieux à soixante et un vrai démon quand vous atteignez quatre-vingts ans... ma foi je ne vois pas pourquoi on n'aurait pitié de qui que ce soit sous le seul prétexte qu'il est vieux. Les gens ne changent jamais vraiment.
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C'est épouvantable ! s'exclama Mme Copleigh dans un sursaut d'indignation vertueuse.

C'est épouvantable qu'il existe des hommes pareils. Il faudrait les fusiller. Il faudrait qu'on les étrangle, eux aussi. Tous ceux qui tuent et violent des enfants. Je le ferais bien moi-même, si on me laissait faire. À quoi ça sert de les mettre chez les fous avec tout le confort et à se la couler douce ? Tôt ou tard, on les laisse sortir, on dit qu'ils sont guéris et ils rentrent chez eux eux.

C'est arrivé quelque part dans le Norfolk. J'ai ma sœur qui habite par là, c'est elle qui me l'a raconté. Il est rentré chez lui et, pas plus tard que deux jours après, il a recommencé sur quelqu'un d'autre. Ils n'ont rien dans la tête, ces docteurs, ceux qui disent qu'ils sont guéris alors qu'il ne le sont pas.
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Comment se persuader que la dernière heure n'est pas encore venue, que l'on n'a pas fait le tour du monde, visité toutes les villes, goûté à tous les vins, savouré tous les plats, écouté toutes les voix et lu tous les livres : sûr que le voyage continue, et qu'il n'est pas temps de déchirer son billet, ni de fermer les yeux à tout jamais.
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À la saison froide, la pluie cesse de tomber. Elle blanchit et tournoie, éperdue, cherchant son chemin, essayant peut-être de remonter vers les hauteurs du ciel d'où elle est venue, offerte aux bourrasques et se bousculant en essaims d'abeilles glacées. On dit alors qu'elle tourne en neige.



Les ruisseaux ne coulent plus ; euX aussi se sont arrêtés, emprisonnant les herbes et les paquets de branches brisées, On ne voit plus d'insectes venant étancher leur soif minuscule parmi des reflets de soleil. Le ciel bleu patiente sous la glace jusqu'au retour du printemps. Plus de voix, plus de feuilles, les oiseaux se sont tus; ils ne s'affairent plus dans les arbres et la terre fait silence. Les poètes s'en retournent à leur cabane de larmes.



On ne les entendra pas pleurer. Depuis longtemps déjà l'espérance faisait mauvais ménage avec la mémoire. À la saison froide, on secoue son manteau de neige, pareil à ce voyageur perdu qui a marché longtemps à travers les montagnes pour traverser l'hiver. Ses épaules sont blanches, comme ses cheveuX, et comme la peau de son visage.



Quand il franchit le seuil, la neige entre avec lui. À la saison froide, la vie perd ses couleurs. Comment s'émouvoir ? Les ailes des papillons et les abeilles sont grises. La vie aussi s'en va en miettes. On rêve à des prairies, des robes claires, et pourquoi pas, au zénith de l'été, un champ de blé piqueté de coquelicots et de bleuets.
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A la rigueur, il était d'usage, pour un mari outragé, de taillader la joue de sa femme infidèle.
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À la saison froide, on se calfeutre. Certains creusent un trou dans la terre. D'autres font provision de bois, de graines et de fruits secs. D'autres composent un lit de feuilles. La plupart ne bougent plus. Ils se préparent. Ils se résignent. Ils voudraient simplement dormir. À la saison froide, on regarde la vie filer au large : les affaires, les projets, les amours des autres.



On se tient tel un naufragé quí quettait naguère au loin depuis son île les navires de passage : on ne lève plus les bras, on n'allume plus de feu, on ne fait plus de signe... On n'en peut plus d'attendre... À la saison froide, le lointain disparaît.



On ne saurait dire comment c'est arrivé. D'un coup, l'horizon s'est retiré. Plus de plage où marcher, plus d'arbres ni de fleurs. À présent le monde est si étriqué ! Un timbre-poste sur une enveloppe ! Entre table et fauteuil, la vie est de moindre importance.
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Iris frémit. Elle avait peur, maintenant.

Effroyablement peur...

Il lui fallait rentrer en elle, retourner en arrière... se souvenir.

Rosemary... Romarin...

Du romarin, c'est pour le souvenir. Impossible d'oublier.
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-Comment se fait-il que ça fleurisse encore à cette saison ?

- Ça arrive parfois... pour un tout petit brin... quand l'automne et doux.

Il ôta la brindille du vase et la pressa un moment contre sa joue. Les yeux mi-clos, il entrevoit une chevelure châtain tirant sur l'acajou, de grand yeux bleus rieurs, une bouche rouge et gourmande...

D'un ton dépourvu d'émotions, il déclara :

- Elle ne rôde plus parmi nous, n'est-ce pas ?

- De qui parlez vous ?

- Vous le savez très bien. De Rosemary... Je crois qu'elle savait, ... , à quel point vous étiez en danger.

Il porta la brindille odorante à ses lèvres avant de la jeter par la fenêtre :

- Adieu, Rosemary, et merci...

- C'est pour le souvenir... , murmura ... à son tour.

Et, plus doucement encore :

- De grâce, mon amour, souviens-toi...
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