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4.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 10/5/1727
Mort(e) à : Paris , le 18/3/1781
Biographie :

Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne, souvent appelé Turgot, né le 10 mai 1727 à Paris où il est mort le 18 mars 1781, est un homme politique et économiste français.
Le premier signe que nous avons de son intérêt pour l’économie est une lettre de 1749 sur le billet de banque, écrit à son camarade l’abbé de Cicé, et réfutant la défense par l’abbé Terrasson du système de Law. Il se passionne pour la poésie et tente d’introduire dans la poétique française les règles de la prosodie latine. En 1752, il devient substitut, et plus tard conseiller au Parlement de Paris, et, en 1753, maître des requêtes. En 1754, il fait partie de la chambre royale qui siège pendant un exil du Parlement. En 1755 et 1756, il accompagne Gournay, alors intendant de commerce, dans ses tournées d’inspection dans les provinces, et en 1760, pendant qu’il voyage dans l’est de la France et en Suisse, il rend visite à Voltaire, avec qui il se lie d’amitié. À Paris, il fréquente les salons. C’est pendant cette période qu’il rencontre les théoriciens physiocrates, Quesnay et Gournay, et avec eux Dupont de Nemours, l’abbé Morellet et d’autres économistes.
Parallèlement, il étudie les diverses branches de la science, et des langues à la fois ancienne et moderne. Entre 1755 et 1756, il compose divers articles pour l'Encyclopédie, et entre 1757 et 1760, un article sur les Valeurs des monnaies, probablement pour le Dictionnaire du commerce de l’abbé Morellet. En 1759, paraît son Éloge de Gournay. En août 1761, Turgot est nommé intendant de la généralité de Limoges, laquelle inclut certaines des régions les plus pauvres et les plus surtaxées de France. Il y resta 13 ans. Il est déjà profondément marqué par les théories de Quesnay et Gournay, et s’emploie à les appliquer autant que possible dans sa province. Sa première idée est de continuer le travail, déjà commencé par son prédécesseur Tourny, de faire un relevé du territoire (cadastre), afin d’arriver à une estimation plus exacte pour la taille. Il est nommé contrôleur général des finances. Son premier acte est de soumettre au roi une déclaration de principe : pas de banqueroute, pas d’augmentation de la taxation, pas d’emprunt. On lui ordonne d’envoyer sa démission. Il se retire dès le 13 mai 1776
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Anne Robert Jacques Turgot
Les progrès, quoique nécessaires, sont entremêlés de décadences fréquentes, par les événements et les révolutions qui viennent les interrompre.

Anne Robert Jacques Turgot (Plan du Second Discours sur l'histoire universelle, dont l'objet sera les progrès de l'esprit humain) Œuvres, 1884
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Tous les âges sont enchaînés les uns aux autres par une suite de causes et d'effets qui lient l'état présent du monde à tous ceux qui l'ont précédé.
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Anne Robert Jacques Turgot
Spectateur de l’univers, ses sens, en lui montrant les effets, lui laissent ignorer les causes ; et chercher par l’examen des effets leur cause inconnue, c’est deviner une énigme, imaginer un ou plusieurs mots, les essayer successivement, jusqu’à ce qu’on en rencontre un qui remplisse toutes les conditions.

Le physicien forme des hypothèses, les suit dans leurs conséquences, il les compare à l’énigme de la nature, il les essaie pour ainsi dire sur les faits, comme on vérifie un cachet en l’appliquant sur son empreinte ; les suppositions imaginées d’après un petit nombre d’effets mal connus, cèdent à d’autres suppositions moins absurdes sans être plus vraies. Le temps, les recherches, les hasards accumulent les observations, dévoilent les liens cachés qui unissent plusieurs phénomènes.

Toujours inquiète, incapable de trouver le repos ailleurs que dans la vérité, toujours excitée par l’image de cette vérité qu’elle croit toucher et qui fuit devant elle, la curiosité des hommes multiplie les questions et les disputes, et les oblige d’analyser d’une manière toujours plus exacte et plus approfondie les idées et les faits. Les vérités mathématiques devenues de jour en jour plus nombreuses, et dès là plus fécondes, apprennent à développer des hypothèses plus étendues et plus précises, indiquent de nouvelles expériences qui leur donnent à leur tour de nouveaux problèmes à résoudre. Ainsi le besoin perfectionne l’instrument ; ainsi les mathématiques s’appuient sur la physique à qui elles prêtent leur flambeau ; ainsi tout est lié ; ainsi malgré la diversité de leur marche, toutes les sciences se rendent l’une à l’autre un secours mutuel ; ainsi à force de tâtonner, de multiplier les systèmes, d’épuiser pour ainsi dire les erreurs, on arrive enfin à la connaissance d’un grand nombre de vérités.
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Anne Robert Jacques Turgot
Ce ne fut qu’après plusieurs siècles qu’on vit paraître des Philosophes dans la Grèce ; ou plutôt ce ne fut qu’alors que l’étude de la philosophie devint le partage de certains esprits, et parut assez vaste pour les occuper entièrement. Jusque-là les poètes avaient été à la fois les seuls philosophes et les seuls historiens. Quand les hommes sont ignorants, il est aisé de tout savoir. Mais les idées n’étaient point encore assez éclaircies, les faits n’étaient point en assez grand nombre ; le temps de la vérité n’était point arrivé ; les systèmes des philosophes grecs ne pouvaient être encore qu’ingénieux. Leur métaphysique chancelante sur les plus importantes vérités, souvent superstitieuse ou impie, n’était guère qu’un amas de fables poétiques, ou un tissu de mots inintelligibles ; et leur physique elle-même n’était qu’une métaphysique frivole.

La morale, quoiqu’encore imparfaite, se sentit moins de l’enfance de la raison. Les besoins renaissants qui rappellent sans cesse l’homme à la société, et le forcent de se plier à ses lois ; cet instinct, ce sentiment du bon et de l’honnête que la Providence a gravé dans tous les cœurs, qui devance la raison, qui souvent l’entraîne malgré elle-même, ramène les Philosophes de tous les temps aux mêmes principes fondamentaux de la science des mœurs. Socrate guida ses concitoyens dans le chemin de la vertu. Platon le sema de fleurs : le charme de l’éloquence embellit ses erreurs mêmes. Aristote, l’esprit le plus étendu, le plus profond, le plus véritablement philosophique de toute l’antiquité, porta le premier le flambeau d’une analyse exacte dans la philosophie et dans les arts ; et dévoilant les principes de la certitude, et les ressorts du sentiment, il asservit à des règles constantes la marche de la raison et la fougue même du génie.
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Les phénomènes de la nature, soumis à des lois constantes, sont renfermés dans un cercle de révolutions toujours les mêmes ; tout renaît, tout périt.
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Anne Robert Jacques Turgot
L’éloquence ne fut plus le ressort de la politique. Dès lors avilie dans l’ombre des écoles par des déclamations puériles, elle perdit son éclat avec son pouvoir.

Cependant, déjà depuis plusieurs siècles, Rome dans l’Italie, comme dans un monde à part, marchait par une suite continuelle de triomphes à la conquête de l’univers ; victorieuse de Carthage, elle parut soudain au milieu des nations. Les peuples tremblèrent et furent soumis. Les Romains, conquérants de la Grèce, connurent un nouvel empire, celui de l’esprit et du savoir ; leur rudesse austère s’apprivoisa : Athènes trouva des disciples dans ses vainqueurs, et bientôt des émules. Cicéron déploya au Capitole et sur la tribune aux harangues une éloquence puisée dans les leçons des Grecs, et dont ses maîtres asservis ne connaissaient plus que les règles. La langue latine adoucie, enrichie, poliça l’Afrique, l’Espagne et les Gaules. Les limites de l’univers éclairé se confondirent avec celles de la puissance Romaine, et deux langues rivales, le grec et le latin, le partagèrent entre elles.
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Anne Robert Jacques Turgot
Surtout on y vit briller cette érudition que jusque-là les Grecs avaient peu connue ; cette espèce d’étude qui s’exerce moins sur les choses que sur les livres ; qui consiste moins à produire, à découvrir qu’à rassembler et comparer, à juger ce qu’on a produit, ce qu’on a découvert ; qui ne va point en avant, mais qui tourne les yeux en arrière pour observer le chemin qu’on a fait. Les études qui demandent le plus de génie ne sont pas toujours celles qui supposent le plus de progrès dans la masse des hommes. Il est des esprits à qui la nature a donné une mémoire capable de les comparer, de leur donner cet arrangement qui les met dans tout leur jour ; mais à qui en même temps elle a refusé cette ardeur de génie qui invente et qui s’ouvre des routes nouvelles.
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Anne Robert Jacques Turgot
Sa marche d’abord lente, ignorée, ensevelie dans l’oubli général où le temps précipite les choses humaines, sort avec elles de l’obscurité par l’invention de l’écriture. Précieuse invention ! qui sembla donner aux peuples qui la possédèrent les premiers des ailes pour devancer les autres nations. Invention inestimable qui arrache au pouvoir de la mort la mémoire des grands hommes et les exemples de la vertu ; unit les lieux et les temps, fixe la pensée fugitive, et lui assure une existence durable ; par laquelle les productions, les vues, les expériences, les découvertes de tous les âges accumulées servent de base et de degré à la postérité pour s’élever toujours plus haut
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Anne Robert Jacques Turgot
Les sens sont l’unique source de ses idées. Tout le pouvoir de l’imagination se borne à combiner les notions qu’elle a reçues d’eux. À peine même peut-elle en former des assemblages dont les sens ne lui fournissent pas le modèle ; de là ce penchant presqu’invincible à juger de ce qu’on ignore par ce qu’on connaît : de là ces analogies trompeuses (...)
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