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2.75/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Elincourt-Sainte-Marguerite , 1863
Mort(e) à : Paris , 1952
Biographie :

Abel Jules Maurice Lefranc est un historien de la littérature.
Il fut successivement attaché à la bibliothèque Mazarine, archiviste aux Archives nationales, secrétaire du Collège de France, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études et professeur au Collège de France de 1904 à 1936.
Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, président de la Société de l’Ecole des chartes (1919-1920), Abel Lefranc a laissé une Histoire du Collège de France depuis les origines jusqu'à la fin du Premier Empire (1893) ainsi que de nombreux ouvrages et articles sur Rabelais, dont l’édition critique de ses œuvres complètes. Il fonda la Société et la revue des Etudes rabelaisiennes
.Les travaux d'Abel Lefranc sont aujourd'hui largement dépassés. Ses recherches sur William Shakespeare ont été fortement contestées dès leur publication et celles sur François Rabelais ne font plus autorité. Il le présente comme un athée, voire un anti-clérical, théorie controversée depuis les travaux de Lucien Febvre,historien moderniste français.

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Source : Wikipedia
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Bibliographie de Abel Lefranc   (10)Voir plus

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Les commencements du réformateur français sont restés jusqu'ici assez obscurs. De toutes les hypothèses émises sur l'origine de ses idées de réforme, aucune ne se présente avec un caractère de certitude. C'est qu'à vrai dire, la question n'a jamais été étudiée qu'accessoirement. Les historiens sollicités par la grandeur et l'éclat de l'apostolat de Calvin à Genève ont négligé d'insister sur ses débuts. On connaît par le menu les moindres circonstances de sa vie, à dater du jour où il quitta la France ; on a fouillé cette période de son existence avec un soin et un scrupule religieux et, chose curieuse, le point qu'il importait tout d'abord de mettre en relief n'a jamais été qu'effleuré.
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L'homme de rien qui veut s'élever auprès du monarque n'a donc besoin que de quelques agréments de corps et d'esprit et de vices médiocres ; car une scélératesse profonde et brillante exciterait la méfiance, au lieu que dans les démocraties, comme le peuple est à la fois souverain et sujet, comme il charge une partie de lui-même de le mouvoir tout entier, comme il est toujours jaloux de cette partie qu'il a élevée à cet emploi, comme il l'épie et la surveille sans relâche, il n'y a pas de routine dans le gouvernement: un caprice populaire peut tout changer, tout renverser en un clin d'œil ; et une révolution dans l'administration n'arrive jamais sans secouer violemment tous les membres de l'État. Tous ont un égal intérêt aux affaires ; tous ont un droit égal à demander le timon. Celui qui a réuni le plus de suffrages doit donc avoir gagné cette confiance presque universelle par quelque chose hors du commun.
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Aucune explication satisfaisante n'a jamais été proposée touchant cet important épisode d'Hamlet. En identifiant William Shakespeare avec le prince de Danemark, l'exégèse a commis l'un des contre-sens les plus étranges que puisse enregistrer l'histoire littéraire, contre-sens qui n'est pas moins ridicule que celui dont La Tempête a été l'objet, chaque fois qu'on voulu reconnaître l'acteur de Stratford en Prospero. L'interprétation que nous proposons tient compte de tous les termes du problème, en évitant d'en déformer aucun. Notre analyse est restée, en effet, strictement limitée aux éléments fournis par le drame lui-même. Hamlet, nous l'avons dit, est un prince qui aime ardemment le théâtre, qui s'est mêlé de près aux manifestations de la vie dramatique de son temps et qui professe sur la matière des idées personnelles infiniment justes en somme tout le contraire d'un snob. Il accueille les comédiens comme pouvait le faire, vers 1590, un grand seigneur amateur éclairé de théâtre et protecteur de troupe.
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La conversion définitive de Calvin fut avant tout une question de logique et de réflexion, où le sentiment ne fut pour rien. Les scandales du clergé l'avaient peu choqué. Les choses de la doctrine furent son unique préoccupation. Que les ministres du culte fussent plus ou moins dignes de leur mission, c'était là chez lui un souci d'ordre secondaire. Tout au contraire, comme il l'avoue lui-même, le respect de l'Église l'empêcha longtemps de faire le pas décisif. Il ne s'y hasarda qu'après avoir reconnu que sa crainte était vaine et ses scrupules exagérés.
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Selon la thèse soutenue par M. Mathieu, Pascal n'a pas écrit le 15 novembre 1647, la lettre qu'il publie dans sa brochure (notre 2°) comme ayant été adressée à cette date à son beau-frère Périer pour lui demander de faire l'expérience du Puy-de-Dôme, et lui transmettre les indications nécessaires pour sa réalisation. Ce document a été fabriqué après coup par l'auteur des Pensées, pour se donner un faux titre de priorité scientifique, en faisant croire que dix mois avant l'expérience du Puy-de-Dôme, il avait déjà conçu l'hypothèse de la pression atmosphérique et imaginé la célèbre expérience qui devait l'élever au rang de vérité scientifique, prouvée expérimentalement. Ce faux caractérisé, s'il existe, est un des plus odieux que l'histoire intellectuelle de l'humanité ait jamais enregistrés. Regardons donc la question en face, comme le demande M. Mathieu, (P'-mai p. 102).
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La vie du plus charmant des poètes de la Renaissance française a été traversée par une grande passion, dont l'histoire, en dépit de savantes recherches poursuivies depuis le XVIIIe siècle jusqu'à une époque toute récente, demeure entourée d'un profond mystère. Il semble que l'auteur de L'Adolescence Clémentine ait voulu emporter son secret avec lui, tant il a soigneusement dissimulé, dans les oeuvres qui furent publiées de son vivant, les indices qui auraient pu permettre au public d'identifier la belle inconnue qui, sous le nom d'Anne, fut l'objet de sa tendresse. Ceux de ses amis qui reçurent ses confidences, gardèrent fidèlement, si j'ose dire, le mot de l'énigme, et, bien que tel d'entre eux ail fait à cette flamme des allusions caractéristiques dont nous nous servirons plus loin, il sut les voiler de telle sorte que rien ne transpira dans le public.
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La Renaissance française, aussi bien que son aînée la Renaissance italienne, a été profondément imbue de platonisme ; elle en a reçu l'empreinte caractéristique dans ses manifestations les plus variées, et qui lui a dû de trouver, après les incertitudes qui avaient marqué sa période de début, une orientation forme et définitive. Les conséquences de l'introduction de cet élément , jusque-là assez peu en faveur, ont été telles, (pie la rénovation universelle, dont le mot même de la Renaissance évoque naturellement ridée, ne s'est révélée dans sa plénitude et n'a brillé dans toute sa splendeur qu'au moment où la propagation des théories platoniciennes lut suffisamment avancée, et ou les concepts de l'amour et de la beauté, tels que les a formulés l'immortel auteur du Banquet, apparurent dans l'horizon intellectuel des contemporains de François 1er.
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La tyrannie et la démocratie sont les seuls gouvernements où les hommes d'une naissance obscure puissent parvenir aux premiers emplois, mais pour des causes et par des moyens bien différents.
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Il n'est peut-être pas de pays, si l'on en excepte la Bretagne, où tous les hommes marquants aient entre eux une affinité plus complète, qu'en Picardie. Pour peu qu'on groupe les noms célèbres qui apparaissent aux époques les plus diverses, on se rendra compte d'une ressemblance commune très frappante. De même les grandes périodes de son histoire offrent toutes un caractère analogue. Tous les mouvements qui se manifestèrent sur cette terre tendent sensiblement vers un même but.
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J'ai eu la curiosité d'examiner si cette assertion était fondée et j'ai entrepris sur ce point précis de la rareté de la brochure une seule vérification. Je suis allé à la Bibliothèque de l'Arsenal : j'ai ouvert le catalogue et j'ai constaté, sans la moindre recherche, que celle-ci possédait un exemplaire du Récit de la Grande Expérience resté inconnu à M. Hellmann et à M. Mathieu. La statistique de ces deux auteurs n'offre donc point de garantie d'exactitude.
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