La mort a bonne presse de nos jours - comme toujours, depuis le premier singe à deux pattes. Si nous pouvons faire quelque chose pour la vie, c'est avec nos mots. La poésie n'est pas un divertissement ni un cri de guerre. C'est une plongée dans ce qui fait de l'humain un humain : la liberté de son esprit.
Que ceux qui voient dans la poésie un luxe, une fuite, comparent nos mots à ceux du village politique. Qui parle à des sourds ? Qui est futile ?
Voilà pourquoi, humblement et sans complexes, pour repousser le coma qui menace notre espèce, il est honorable d'être.
Michel CALONNE
Extrait de LES MOTS SONT TÊTUS, édito de la revue Bacchanales n° 31