Vladimir Maximov

Biographie :

Vladimir Emelyanovitch Maximov (Владимир Емельянович Максимов), né Lev Alexeevitch Samsonov, est un écrivain russe.

Il forme avec Soljénitsyne (fixé aux États-Unis) et Zinoviev, arrivé un peu plus tard en Allemagne fédérale, le trio d'écrivains le plus célèbre de l'émigration russe de ces dix dernières années. De Paris où il est installé, Maximov dirige (1974-1992) en outre la grande revue trimestrielle Continent, la plus importante de la diaspora ex-soviétique.

Issu du peuple, Maximov diffère de la plupart des autres écrivains en ce qu'il s'est entièrement formé lui-même, sans études préalables. Ses parents ­ une mère cheminot et un père paysan puis ouvrier ­ avaient disparu dans les camps staliniens. Son adolescence fut une longue succession de séjours en prison, en hôpital psychiatrique et dans les camps. Ses "universités" à lui (pour reprendre l'expression de Gorki), ce furent essentiellement les multiples camps de redressement pour adolescents trop fiers, puis l'usine et l'immense Sibérie. Il a rencontré Michaïl Gorbatchev alors komsomol pendant cette période.
Exclu de l'Union des écrivains en 1973 après la parution à l'étranger de ses oeuvres Sept Jours de la création et la Quarantaine, il est contraint à l'exil en France en 1974, quelques jours à peine après Alexandre Soljenitsyne. Il sera déchu de sa nationalité en 1975.
Il a publié de la poésie, une pièce de théâtre des nouvelles et des romans.
Vladimir Maximov est l'auteur notamment des Sept Jours de la création (Grasset, 1973), de l'Adieu de nulle part, roman-confession qui raconte son adolescence difficile et tumultueuse (Fayard, 1984), de l'Arche des non-appelés, l'histoire de familles russes déportées en Sibérie (Gallimard, 1981). Son dernier livre traduit est l'Amiral blanc (Orban, 1989). Après la chute du communisme, il est retourné à plusieurs reprises en Russie. Peu avant sa mort, il tenait une chronique hebdomadaire dans la Pravda.