Lors de la construction d'un parking sur le site de Don Bosco, trois ans plus tôt, une trentaine de sépultures exceptionnellement riches avaient été exhumées. Dans trois d'entre elles, des objets magnifiques avaient été découverts, accompagnant les défunts : des torques, des épingles de bronze, une épée ciselée au pommeau d'ivoire, des ceintures, des fibules, des bracelets. L'une d'elles avait particulièrement fait rêver Quentin. Son père lui avait parlé d'une jeune femme que les archéologues avaient nommée la "fille au collier d'or", car son corps était paré de bagues, de bracelets, de deux torques ainsi que d'un collier remarquable, dont aucun autre exemplaire n'avait été découvert à ce jour : un bijou constitué de plusieurs disques d'or, finement gravés de divers symboles.
- Quand Giorgiana, ma collègue, a exhumé les restes, on n'en revenait pas. Peu d'archéologues ont la chance de faire des découvertes d'une telle importance au cours de leur carrière.
Depuis sa naissance, elle baignait dans l'esprit de la Gelassenheint, cette soumission totale et confiante en la volonté de Dieu qui impliquait d'accepter la souffrance, voire la mort sans révolte, mais c'était plus fort qu'elle et si difficile à vivre parfois au quotidien. Elle avait souvent eu envie de se révolter contre les desseins obscurs de ce Dieu qu'on affirmait si aimant mais qui lui semblait en réalité parfois bien cruel.
Anna avait confié à Raymond ses inquiétudes au sujet de sa cadette. Elle n'arrivait plus à la comprendre. Elle avait déjà tout tenté. Avec l'assistance de jeanne, elle conjura sa plus jeune fille de se confier à elles. Rien n'y fit. Suite à des vaines tentatives, Jeanne exaspérée en était même arrivée à pincer cruellement le bras de sa sœur pour tenter de lui extorquer un son. La douleur fulgurante eut pour effet de faire ouvrir tout grand la bouche de Mathilde, grimace qui se transforma bien vite en rictus, Mais aucun son, hormis le souffle semblable à celui produit par le vent furieux que s'engouffre entre les volets disjoints ne sortir de cette bouche, tandis que de grosses larmes roulaient sur ses joues.
Mais tu ne peux pas décider à ma place ! [...] Je ne suis pas de ta famille, Lune Rouge, je ne veux pas en faire partie... Tu n'as pas le droit de décider pour les autres.
Il faisait partie de la forêt, il était la forêt et elle lui enviait cette liberté et cette toute puissance. Il ressemblait à un animal, fier, sauvage et indomptable, dans son élément, ici au milieu des arbres. Elle le trouvait tout simplement magnifique.
- Quand on a tué et massacré devant toi tes enfants, les membres de ton clan ou de ton village, tu n’as plus de pitié pour ceux des autres, crois-moi. La haine est telle que le temps peut difficilement atténuer ce sentiments.
Chacun réalisait pleinement, dans ces moments-là, sa place au sein d'une communauté unie, soudée, sa chance d'appartenir à une grande famille, à un tout
De nouveaux traités de paix étaient passés entre Britanniques et Amérindiens qui ne semblaient pas faire évoluer les chose, au contraire
Lena ne demandait pas mieux que de passer du temps avec Loup Gris et elle opina simplement en guise d'assentiment.
Au commencement, en ces lieux, de tous temps,
Partout, était le brouillard et là se trouvait le Grand Esprit...