Pierre-Louis Moreau de Maupertuis

Biographie :

Pierre Louis Moreau de Maupertuis est un philosophe, mathématicien, physicien, astronome et naturaliste.

Il se voit offrir à l’âge de vingt ans un régiment de cavalerie. Son père, avec lequel il a une relation très proche, lui ouvre ainsi les portes des mousquetaires gris, dont il devient lieutenant. Il préfère néanmoins abandonner cette carrière militaire pour se livrer à l'étude des mathématiques, orientation couronnée en 1723 par sa nomination comme membre de l’Académie des sciences.

En 1728, il se rend à Londres, découvre les idées de Newton, idées qu'il sera le premier savant à répandre en France. Il se rend ensuite à Bâle pour devenir l'élève de Jean 1er Bernoulli et apprendre, pendant quatre ans, toutes les finesses du calcul intégral et son application à la physique.
De retour à Paris, Maupertuis décide de faire reconnaître à ses pairs les théories de Newton : il publie un texte "Sur les lois de l'attraction" dans les Mémoires de l'Académie en 1732, puis un "Discours sur la figure des astres".
En 1735, Maupertuis s'applique, par deux mémoires successifs, à convaincre l'Académie et le ministre de la Marine de la nécessité d'une expédition au pôle, complémentaire de celle entreprise au Pérou par Godin, La Condamine et Bouguer. Le 2 mai 1736, à la demande de l'Académie des sciences, il part en Laponie. Le 13 novembre 1737, il rend compte officiellement de son voyage à l'Académie et démontre que la Terre est aplatie aux pôles.
Maupertuis répond à l'invitation du roi Frédéric II de Prusse et part s'installer à Berlin en 1745. Il est officiellement chargé par le roi d'exercer la présidence de l'Académie des sciences de Berlin et de la rénover.
Dès 1744, Maupertuis avait élaboré et présenté devant l'Académie des sciences son principe de la moindre action, principe qu'il voulait scientifique et métaphysique universel. Il donne un nouveau développement à ce principe dans l'"Essai de cosmologie" qu'il fait paraître à Berlin en 1750.
Malade, Maupertuis obtient de Frédéric II la permission d'aller se rétablir en France et se retire à Saint-Malo de 1752 à 1754. Son sens de l'honneur le fait retourner à Berlin. Puis il revient en France et est réintégré en 1756 au sein de l'Académie des sciences en tant que pensionnaire vétéran.
En 1758, il gagne Bâle où il séjourne chez son ami Jean II Bernoulli jusqu'à sa mort.