Xavier Courteix

Au-delà des explorations et du côté ludique, DOBLE induit de nouveaux comportements sociaux que nous étudions. Nous avons mis en place un indice de bonheur afin de mesurer et contrôler les rapports entre DOBLES et VISITEURS. Le VISITEUR, celui qui prend en charge un DOBLE, doit maintenir l'indice au-dessus de la moyenne, mais nous veillons aussi aux visiteurs pour prévenir l'addiction.

Vous avez entendu parler des bonnes nouvelles concernant le chômage ? Il faut avouer que personne ne s'y attendait. Après un taux record à 27% en début d'année, il vient de chuter sous la barre des 10% ! Très surprenant pour un pays en récession depuis plus de 10 ans. Beaucoup de personnes se sont désinscrites des listes du chômage. On les a retrouvées… CHEZ VOUS !

À Jeju, les gens en avaient marre qu'on décide à leur place. Ils étaient pauvres, il y avait une épidémie de choléra, et des policiers corrompus. À un moment, ils se sont rebellés. Il y a eu beaucoup de manifs. Mais le 3 avril 1948, les forces de l'ordre ouvrent le feu. Des civils sont tués. Les manifestants prennent d'assaut les commissariats. La répression fut sanglante. On parle de 30.000 morts. Pendant l'automne une troupe armée patrouillait dans la rue, sous la fenêtre où ma mère, encore une petite fille, les observait. Quand ils passèrent juste en dessous, elle leur cracha dessus.

Je me demande quels sons pourraient produire des échanges financiers ultrarapides. Peut-être qu'ils produiraient un truc hardcore bien saignant. Ça serait marrant un concert dans le grand hall où des guitares saturées débiteraient des spéculations boursières au rythme des ondes électromagnétiques.

Nos guides doivent devenir des tamagotchis. […] Plutôt des explorateurs au service de ceux qui ne peuvent plus voyager. Mais il faudrait les nourrir, les habiller et les loger.

Un vêtement de relaxation. Il est teinté en rose Baker-Miller. Des psychologues dans les années 1970 ont pensé que cette teinte particulière est la couleur la plus apaisante.

Un truc plus immersif. Il faut pousser le concept. Moi, ça m'intéresse de développer le côté grand public.

Je propage des sons à partir des antennes, à travers la ionosphère et autour du globe. J'enregistre les parasites et leurs perturbations au cours de leur transmission avant qu'ils ne reviennent sur mon récepteur radio.