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Citation de enkidu_


Les ennemis et détracteurs du cheikh épluchaient la moindre de ses lettres pour y déceler tout ce qui était possible à mettre en évidence comme preuve de sa déviance, très souvent avec mauvaise foi, et volonté de polémiquer, sans véritablement chercher à comprendre les motivations réelles d’Ibn ‘Abdul-Wahhâb. Mais l’accusation principale dont faisait l’objet le mouvement était l’exagération dans l’accusation d’apostasie ou takfîr sur toutes les populations :

« Concernant ce que les ennemis ont dit à mon propos… du fait que j’aurais déclaré que les gens sont des mécréants sans en avoir la preuve et sur la base de leur alliance ou désaveu envers moi, et que j’aurais considéré comme mécréant un homme du commun, ignorant, le voyant comme inférieur ; tous ces jugements sont de multiples calomnies et des accusations sans fondement à mon égard et ceci pour détourner les gens de la religion d’Allah et Son Messager. »

Alors qu’il apparaît même que le cheikh Ibn ‘Abdul-Wahhâb n’était foncièrement pas hostile au soufisme dans sa tradition puritaine et ascétique très présente dans le hanbalisme.

« Sache – qu’Allah te guide – qu’Allah le Très Haut a envoyé Muhammad (qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) avec la guidée ce qui est connu comme la science bénéfique et la vraie religion, qui sont des actions vertueuses. Pour le cas de deux qui s’affilient à la religion, il y a [d’un côté] ceux qui se concentrent sur le savoir et le fiqh et traite de ce sujet comme les juristes, et [d’un autre côté] il y a ceux qui se concentrent sur le culte et la quête de l’au-delà, comme les soufis. Alors Allah a envoyé Son Prophète avec cette religion englobant tout cela. »

C’est bien l’exagération de certaines formes de culte non-légiférées religieusement, l’existence de pratiques innovatrices et de l’ignorance qui souillaient la pureté des actes d’adoration et le tawhîd, qui furent détestables et condamnables pour le cheikh Ibn ‘Abdul-Wahhâb. Le tassawuf qui épurait le cœur était donc un aspect de l’adoration qui avait toute sa place dans les limites de l’enseignement islamique. Pour le cheikh Ibn ‘Abdul-Wahhâb, l’élite de la communauté à l’aube de son histoire pratiquait le tassawuf de manière innée, alors que beaucoup des prétendants de son époque en étaient éloignés cari ils étaient éloignés des autres réalités de l’islam et de son enseignement. (p. 61)
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