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Citation de doyoubnf


"Puisque, dans l’infini, le « sans bornes » ["l'apeiron"] [...] tous les rapports entre les extrêmes – l’un positif l’autre négatif – sont essayés, dans une sorte de brassage éternel, il est inévitable que se réalise parfois, et d’innombrables fois, le juste rapport productif : tel est le gonimon. Et, grâce au gonimon, au juste rapport fécond, les extrêmes, jusque là irreprésentables, prennent la forme cosmique [...] (p.154)

"Chez Anaximandre, la nature se trouve dissociée du monde. Elle est, certes, le principe de la vitalité du monde, mais elle n’est plus la vitalité même du monde, immanente à celui-ci. Elle est au principe d’un monde viable, car d’elle se détache le gonimon, le germe cosmique. Et ce germe implique la juste définition du rapport des contraires qui rend ce rapport fécond. Mais si la nature y est parvenue, ce n’est pas comme à un effet de sa sagesse. Car elle est en elle-même non sage, non réglée. Simplement, le juste rapport fécond entre les extrêmes est un rapport parmi d’autres, et, comme aucune Providence négative ne s’y oppose, il n’y a pas de raison pour qu’il ne soit pas un jour réalisé, et même d’innombrables fois. Mais le monde issu de cette sorte de chance n’est qu’une production incertaine et contingente de la nature, qui, abandonné à lui-même, voit bientôt s’épuiser sa vitalité."(p. 169-173)
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