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Citation de Partemps


ATYS II

A peine ces vagues paroles, échappées de ses lèvres de rose, ont porté le sujet de ses plaintes aux oreilles des dieux, que Cybèle, détachant un des lions attelés à son char, stimule par ces mots la rage de ce farouche animal : «Va, cours, ministre de ma rage ; fais passer la fureur qui t'anime dans le sein de l'audacieux qui voudrait se soustraire à mon empire ; force-le de rentrer dans mes bois sacrés. Vole, bats tes flancs de ta queue ; anime-toi par les blessures que tu te fais toi-même ; que tout retentisse au loin de tes horribles rugissements ; que sur ton cou nerveux s'agite ta crinière menaçante».

Ainsi parla l'implacable déesse, et de ses propres mains elle délie le monstre. Libre du joug, il s'excite lui-même à la fureur ; frémissant de rage, il bondit, et, dans sa course vagabonde, fait voler en éclats les arbrisseaux fracassés. Bientôt il atteint la grève que le flot blanchit de son écume ; il aperçoit le jeune Atys, les yeux fixés sur la mer ; il s'élance... Atys, épouvanté, s'enfuit vers les forêts profondes : et désormais humble suivante, il y passa le reste de sa vie.

«O déesse, grande déesse, Cybèle souveraine de Dindyme ! loin de moi, loin de ma retraite tes saintes fureurs ! Porte ailleurs tes redoutables inspirations, tes transports frénétiques».
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