En parcourant la grande forêt qui ceignait de toutes parts le village , il sentait l'ombre de Viviane effleurer l'ombre d'un aulne mélancolique ou se confondre avec celle du chêne au gui de lumière flamboyante ! Alors quel bonheur c'était , caressé par le vent léger , de courir à l'appel de la source perdue dont la claire chanson , vivante au coeur des arbres , fait danser la sittelle et ramager le pinson ... De contempler l'image inversée du château dans les eaux grises du lac , à la tombée du jour , alors que la biche blanche aux bois de cerf vient craintivement s'y désaltérer , suivie de son faon ...
Voir enfin la métamorphose des cygnes majestueux en jeunes princesses qui pourraient vous conduire , à tire d'aile , au palais resplendissant de pierres précieuses , retenu par quatre chaînes d'or , très haut , bien au-dessus du reflet mouvant des nuages dans l'onde verdâtre ... ( Chap II : Le Castel du Tertre )
L'heure hivernale du " Crépuscule des Dieux " préfigure-t-elle une chute cyclique de l'homme associant la mort voulue du Père aux convulsions sanglantes de sa créature , la fin de l'Âge de Fer déchaînant les pires conflits de l'Apocalypse ? Mais vient le temps de la Renaissance où l'Ange , par amour , lorsque l'aube s'embrase des premiers feux de l'étoile matinale , descend parmi nous ... DAN AR WERN , avec " La Dernière Chute " , achève ici en beauté " Le Cycle de l'Etoile " !
Partir très loin , vers le plus profond de soi-même . Chercher dans son coeur l'illumination de l'Eternel . Aimer ( I - Balade au pays des Ombres , 3 - la Lumière Intérieure ) .
La distance nous est trop grande , sans doute , jusqu'à l'étoile de Dieu !
La Nuit de Cézembre , I , 6 - Mardochée