L'auteure Françoise Lapeyre parle de Le roman des voyageuses françaises.
La route était superbe, longeant tout le temps les montagnes ;les vallées se déroulaient dans le fond et formaient des gorges étroites. Des cèdres déodar d'une hauteur prodigieuse couvraient les flancs de ces élévations terrestres.
Mais, helas !nous n'avons, ni vous ni moi, le droit de nous indigner contre les fakirs ;ils nous renverraient à notre histoire d'occident, aussi peu édifiante, en somme, que celle d'orient.
Les villages superposés apaisent le vertige qui pourrait s'emparer de vous à cette élévation !Enfin le blé doré nous ramène en pensée aux plaines immenses de nos basses contrées .
Il y a disait-il, deux catégories d'Hommes;les uns,qui naissent avec une selle ;les autres,avec des éperons.
Des sinuosités rocheuses nous frôlaient à chaque instant et risquaient d'emporter nos chapeaux, perte irrémédiable pour nous.
L'hindou tolérant et tranquille par nature,se soumet plus volontier à celui qui lui laisse le libre exercice de sa conscience et de ses habitudes.
A Bénarés même,les heureux pèlerins qui meurent sans avoir fait pénitence de leur péché font malgré cela leur salut.
Dieu, ou Brahma,ou Jéhovah, ou Jupiter auraient là l'occasion de faire le plus utile des miracles :de faire entrer dans la cervelle abrutie de ces gens-là cette idée bien simple, qu'on ne se rapproche pas de la divinité en s'éloignant de l'humanité.