Évidemment, le printemps est à l'honneur à travers quelques-uns des projets : une grosse couronne florale de saison d'Amanda Gregory, de petits motifs « fruits et fleurs » de Susan Bates, et enfin un gros sampler pastel de MiruMakes, divisible en motifs de petite taille.
Côté fêtes de saison, la St David, célébrée au Pays de Galles, est présente via la petite souris du mois en costume traditionnel local, tandis que les trente jours du ramadan figurent sur un très joli calendrier de petits motifs (là encore, libre à vous de faire le projet entier, ou de ne récupérer que ce qui vous intéresse) par la désormais habituée Perry Abdel-Hadi.
Mais si le printemps vous évoque plutôt les allergies, il y a aussi des projets plus « génériques » : un motif de taille modeste et tout en aplats de couleur d'Elmer l'éléphant (constituant le kit de la version papier), le gros ourson pastel figurant sur la couverture, de magnifiques chiens par Jenny Barton (personnellement, j'ai eu un gros coup de cœur pour le berger allemand, mais tous sont très beaux !), un petit guépard dans la rubrique « à la demande » de la même Jenny Barton, quatre portraits féminins sur fond pastel dans le style de Quibe, des pancartes textuelles par Emma Congdon sur le thème du télétravail, sans oublier l'alphabet du mois sur le thème des fées, et qui constitue, malheureusement, le maillon faible de ce numéro, entre le style simple et imprécis et les répétitions en mode miroir ou changement de couleur... peut-être à proposer à un enfant pour l'initier.
Enfin, n'oublions pas le stitch-a-long pastel de Durene Jones : cette troisième partie, d'assez grande taille, étant consacrée au fil.
Un numéro que je recommanderais sans hésiter à qui voudrait découvrir le magazine, avec vraiment des projets pour tous les goûts, dans tous les styles et toutes les tailles. Ne vous fiez pas à sa couverture très rose ; s'il est vrai que les teintes pastel sont très présentes cette fois-ci, la variété des projets proposés a tout pour séduire !
Normandie : 1870
"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩🦰👩🦰👩🦰
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