Nadine Blaquière

Certes, ces étudiants avaient besoin de s’amuser mais ce qu’elle ne comprenait pas, c’était le besoin systématique pour certains de vouloir boire jusqu’à ne plus avoir le contrôle de soi-même.  Elle se demandait parfois si elle n’était pas en décalage avec le reste du monde. Mais après tout, elle était très heureuse comme ça !

Il avait vécu une situation douloureuse et sans jamais baisser les bras,il m’avait élevée en trouvant la force de se lever chaque matin pour aller travailler afin que nous puissions vivre dans un beau quartier et dans une maison confortable. Il avait contribué au financement de mes études de droit. Il m’avait offert ma première voiture. Je n’avais jamais manqué de rien. A vrai dire, je n’avais pas grand-chose à lui reprocher, il était un père extraordinaire. Perdre ma mère et apprendre à vivre sans elle, a dû lui paraître insurmontable au début. Et pourtant, même si les blessures ne l’ont jamais quitté il l’avait fait. Il continuait malgré tout.

Ce coureur de jupon lui a fait miroiter beaucoup de choses et il n’a tenu aucune de ses promesses notamment de l’épouser lorsqu’elle aurait vendu sa maison trop remplie de souvenirs de son ex-mari selon lui ! Résultat celle-ci s’est empressée de réaliser le caprice de monsieur qui au final l’a quittée pour une plus jeune. Le problème c’est que ce n’est pas la première fois que madame se fait avoir avec ce genre d’individus, je commence à croire qu’elle est tellement avide de se refaire une jeunesse qu’elle est prête à accomplir les désirs de chacun de ses bonhommes bien plus jeunes qu’elle. Et au final elle se fait toujours berner!

Peter se sentait désarmé aux côtés de cette créature. Elle n’était pas une fille mais une femme. La plus belle au monde pour lui ! Mais il ne savait pas du tout comment s’y prendre avec elle. Alors un jour, il avait croisé Jade dans le couloir et avait décidé de changer son comportement. Il avait besoin de sa voisine plus que jamais. Non pas pour qu’elle lui prête un peu de sel ou de sucre mais pour que celle-ci lui donne les meilleurs conseils pour qu’il ose enfin inviter Ava à sortir avec lui.

Elle n’avait jamais succombé à la tentation des drogues, et avait assez de caractère pour ne pas se laisser influencer et au final certain lui enviait cette force, dans le secret.
Intelligente et passionnée, elle avait réussi à se faire apprécier par un bon nombre de personnes. Ceux qui pensaient qu’elle n’était pas intéressante se sont aperçus que ne pas aimer se saouler et fumer n’était finalement pas un défaut !

Avec sa beauté, elle pouvait facilement sortir avec tous les garçons qu’elle désirait. Les hommes la respectaient. Certains d’entre eux ont finis par renoncer et même s’ils n’étaient pas indifférents à son charme la plupart la considérait comme une petite sœur. Nombreux étaient ses prétendants, mais aucun n’eut le plaisir de se vanter qu’il l’a mise dans son lit.

Ils sont nombreux à passer devant mon bâtiment. Ils ne savent pas que juste derrière ces murs, je suis en train d’agoniser.
Ils ne savent pas que juste derrière ;c’est la tempête. Le tourment. Ils ne savent pas qu’ici le tonnerre éclate. Tous les jours. Chez moi, le soleil ne brille jamais. Ouais. Ici c’est triste, vide, morne, sans vie.

Les jeunes femmes passèrent une bonne partie de la matinée à évoquer leurs souvenirs. C’était une matinée apaisante, elles sourirent au temps passé et aux instants vécus ensemble. Elles sourirent aux belles choses à venir, elles évoquèrent leur souhait de voyager, découvrir le monde et de pouvoir réaliser un jour leur rêve.

De toute mon existence, jamais le destin ne s’était acharné successivement. Tout a si brusquement basculé. Cela a été si soudain que je n’arrive toujours pas à réaliser que çàm’est arrivé. Pendant plusieurs jours, je n’avais plus envie d’aller travailler, je refusais d’ouvrir la porte à quiconque ni même parler à mon père.

Il est très difficile pour un père de voir sa petite fille dans les bras d’un inconnu et qu’il n’hésiterait pas à prendre ma défense autant de fois que nécessaire s’il le fallait,même s’il devait passer sa vie en prison.