Voici une parabole. C’est un vieux couple qui a un seul enfant, un fils, mais celui-ci a des ennuis et se retrouve en prison. Les parents tombent malades d’inquiétude et n’ont personne pour s’occuper d’eux. Ils ne peuvent pas compter sur leur fils, qui est enfermé en prison et ne peut sortir pour les soigner. Dans notre égoïsme, nous sommes exactement pareils. Nous sommes coincés en prison, une prison que nous avons nous-mêmes fabriquée, où personne d’autre que nous-mêmes ne nous a mis. À l’extérieur, se trouvent tous les êtres qui sont comme nos parents, mais dont nous sommes séparés et déconnectés.
Ces êtres ont besoin de vous, ils vous attendent. Mais comme vous êtes coincés dans la prison de l’égoïsme, vous ne pouvez aller vers eux. Il est donc de votre responsabilité, pour le bien de ceux que vous aimez, de générer une compassion puissante et, en vous appuyant sur la force que cela vous donne, de briser la prison de l’égoïsme.
Si nous pensons que la mort est la fin, nous serons emplis de remords et de crainte. Ayons plutôt brièvement recours à la logique : si la mort est la fin, alors sa cause doit être la naissance car nous ne pouvons avoir l’une sans l’autre. Dans ce cas, nous devrions considérer la naissance comme aussi regrettable que la mort, et mettre fin à toute célébration d’anniversaires ! Plus sérieusement, cependant, nous ne devons pas considérer la mort comme la fin, parce que la mort est la continuation de la naissance. La mort n’est pas le néant ou un état vide ; c’est le moment où nous transférons notre lumière à une autre manière d’être. Fort de cette compréhension, on voit qu’il est possible de vouer sa vie à apporter la lumière dans le monde pour les générations futures aussi bien que pour notre propre avenir. Avec cette compréhension, la mort n’est plus la fin et elle n’est pas non plus à craindre.
Je crois qu'au terme d'une longue et lente évolution, le monde commence enfin à comprendre les nécessités d'aujourd'hui. Vu la puissance de destruction impensable des armements dont nous disposons, il est clair que ce n'est plus le moment de se lever pour se battre mais de s'asseoir pour dialoguer. L'époque nous invite à nous regarder les uns les autres avec les yeux aimants d'une mère, et pas l'hostilité d'un guerrier.
Notre perception des choses est confuse, parasitée par les différents concepts que nous leur accordons. Libre de la dualité, de l'attachement, comme de l'aversion, l'esprit des Bouddhas est totalement clair, pour la bonne raison qu'il n'établit plus de séparation entre "Je" et le monde.
Dire que la sagesse des Bouddhas est non duelle, ne signifie pas qu'ils ne comprennent plus rien de ce qui se passe autour d'eux, qu'ils n'entendent , ne voient ou ne sentent plus. C'est en fait, exactement le contraire. Un Bouddha sent, voit et comprend avec beaucoup plus de clarté que nous.
Un Bouddha demeure dans un état de parfaite équanimité. Son esprit est tranchant et précis, il ne court après rien ni ne fuit quoi que ce soit. C'est ce qu'on appelle LA SAGESSE.