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Citation de Tempsdelecture


C’était la façon du CamaradeBotardov, trois coups, un peu allongés.

-GrandMèreGnette, pouvoir ouvrir, c’est moi, Bilhardov. Pleuvoir beaucoup dehors.

-Dix ans qu’il est là et il n’a toujours pas appris le portugais d’Angola. Ces Soviétiques sont la honte du socialisme linguistique, a dit GrandMèreCatarina.

Tandis qu’il entrait ruisselant de pluie et serrait la main de GrandMèreAgnette, nous nous sommes assis sur les marches de l’escalier comme pour assister à une séance de cinéma.

-Botard, minine.

-Botard, comrad, l’avons-nous imité, sous le regard courroucé de GrandMère.

Là-bas, dans le pays du CamaradeBotardov, il doit vraiment faire très froid parce qu’il avait la mauvaise habitude de ne jamais quitter une grosse veste épaisse qui accentuait son odeur de sueur aigre, au point que si le vent soufflait dans notre direction, on savait que Botardov allait arriver.

-Enlevez-moi cette veste, on dirait un ours. Il ne vous manque plus que des griffes et un poisson cru entre les dents, rigolait GrandMèreCatarina.

Le CamaradeBotardov riait bêtement. Et regardait GrandMèreAgnette qui ne savait pas bien ou regarder. Nous ne partions pas de là, nous aimions assister à ces scènes comme si c’était un feuilleton en vrai.

-Pas boisson chaude?

-Un thé? a demandé GrandMèreAgnette.

-Ce qu’il veut, c’est un alcool. Dis-lui qu’ici ce n’est pas le bard de SenhorTuarles.

-Descolpe?

-Le portugais angolais de CamaradeBotardov était vraiment très drôle, mais nous avions réussi à le décoder. Il disait « descolpe » pour dire « desculpa » (pardon) quand il n’avait pas compris quelque chose, « minine » c’était « meninos » (enfants), et il aimait dire « botard », ce qui faisait partie des choses qu’il faisait ou utilisait.
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