Pour ce qui est de la troisième; il doit reconnaître et accepter patiemment le fait que son propre esprit et sa personnalité sont aussi des constructions de l'esprit, qu'ils sont vides de substance, non-nés et sans existence propre. Avec ces trois choses clairement à l'esprit, le Bodhisattva pourra pénétrer dans la vérité de l'absence d'image. Pour ce qui est de la quatrième, il doit avoir une vraie conception de ce qui constitue l'auto-réalisation de la Noble Sagesse. Premièrement, il n'est pas comparable aux perceptions atteintes par les mentations sensorielles, et pas non plus comparable à la cognition de l'esprit discriminant et intellectuel. Les deux présupposent une différence entre soi et non-soi et la connaissance ainsi atteinte est caractérisée par l'individualité et la généralité. L'auto-réalisation se fonde sur l'identité et l'unité; il n'y a rien à discriminer ni à prédiquer à son sujet. Mais pour entrer dedans, le Bodhisattva doit être libre de tous présupposés et attachements aux choses, aux idées et au soi.