Walli

Modeste et Pompon sont des personnages de bande dessinée nés en 1955 sous le crayon d’André Franquin. Ils sont une sorte de couple en union libre, ayant presqu’à demeure les neveux de leur meilleur ami, Félix. De 1955 à 1959, Franquin publiera dans le Journal de Tintin les mésaventures quotidiennes, souvent très drôles, du couple. Modeste avec sa vantardise, sa tête près du bonnet et sa mauvaise foi s’y révèle être un avatar de Fantasio. Les scénaristes se succèdent Greg, René Goscinny et Peyo. Puis Franquin réintègre l’écurie Dupuis et laisse à Dino Attanasio le soin de reprendre la série. Depuis, dessinateurs et scénaristes se sont succédé au chevet de cette bande dessinée devenue au fil des années de moins en moins intéressante.

En 1985, Walli, avec des scénarios de Bom, reprend la série pour quatre albums dont est issu « Le Chinois à dix têtes ». Dans cette aventure, le principe narratif est au départ discursif. Après un enlèvement de toute la famille lors de leurs vacances par des espions chinois, l’histoire connaît une tension de plus en plus forte par un jeu d’accumulation, pour un final à la Marx Brothers. Par contre, je suis complètement insensible au graphisme de Walli, proche, me semble-t-il, de Jo-el Azara, le père de Taka Takata. Trop rond, trop lourd, trop épais, sans parler d’une mise en couleurs assez passe-partout. Bref, une aventure vite lue, mais pas assez marquante pour relever l’intérêt pour la série.