Andi Lee

— Oh, merde, dit Liam à son téléphone, incapable de contenir son enthousiasme.
C’était trop bon. Il courut vers les portes, la caméra tournée vers ses pieds. Puis il percuta deux types se trouvant de l’autre côté. Agitant ses bras afin de retrouver son équilibre, il s’agrippa à la personne la plus proche.
L’homme essaya de les retenir tous les deux, mais ils basculèrent sur le côté, les bras et les jambes se mêlant alors qu’ils s’écrasaient sur le sol. Liam ne put empêcher la chute, mais il fut capable de pivoter au dernier moment pour tomber en dessous.
Sa tête toucha le gravier, ce qui lui amena les larmes aux yeux, et il eut moins d’une seconde avant que l’étranger tombe sur lui et lui coupe le souffle. Les cheveux bruns frisés de l’homme terminèrent dans sa bouche, et son genou était dangereusement proche des bourses de Liam alors qu’il se tortillait au-dessus de lui, en essayant de se relever.
Il laissa échapper une série de jurons en se remettant sur ses pieds, son ami le stabilisant.

Il ne pensait pas qu’il était judicieux de lui dire qu’il n’avait pas besoin d’avoir une invitation avec accompagnant pour brancher quelqu’un à leur mariage. En fait, un rendez-vous pourrait le freiner.
— Je ne vous ferais pas ça, les amis.
Même si cela lui aurait rapporté beaucoup de vues.
Frank le poussa gentiment par-dessus la table et vola un flan.
— Ne l'as-tu pas fait l’an dernier au mariage d’oncle Kev ? Je suis certaine que c’est pour cette raison qu’ils ont émigré aux États-Unis. Il a toujours des flashbacks de toi en train de baiser le serveur derrière les poubelles.
Liam grogna. Il n’avait pas fini d’en entendre parler.
— Quel marié sort ses propres ordures ?
— Le genre de ceux qui essaient d’échapper à leur boulet, dit Frank en riant.

— Nous ne nous connaissons pas, dit Jamie d’un ton sec.
— Ou du moins, jusqu’à ce que je lui rentre dedans – littéralement – le weekend dernier.
Liam sourit et cogna son épaule contre la sienne.
Jamie fronça les sourcils en le regardant. Ils ne se connaissaient pas assez pour être aussi familiers. Il se décala, mettant ainsi plus d’espace entre eux.
Les yeux de Jan s’écarquillèrent.
— Oh, tu es la tête de nœud qui lui a écorché les genoux ?
Elle se servit d’un sac en papier comme d’un éventail.
— Je connais beaucoup de types qui auraient aimé avoir les genoux écorchés à cause d’un homme comme lui.
Jamie sentit ses joues chauffer.
— Jan !
Il jeta un œil à Liam, qui avait un sourire jusqu’aux oreilles et qui paraissait fier de lui. Il avait certainement entendu dire tout au long de sa vie à quel point il était mignon.
— Quoi ? dit Jan. C’est vrai. Et aussi quelques filles, n'est-ce pas ? Maintenant, dis-moi pourquoi tes yeux sont rouges et bouffis. Paul est déjà parti ? Je pensais qu’il allait rester pour te voir juger.
Jamie ravala la boule qui jaillit soudain dans sa gorge. Il s’était passé au moins trois minutes sans qu’il pense à Paul. Ses yeux brûlants de larmes non versées, il prit une profonde inspiration afin de se reprendre.
— Paul et moi, nous ne sommes plus en couple.

Jamie prit les deux mugs de thé et en tendit un à Liam.
— Voilà. Veux-tu toujours voir les rats ?
— Bien sûr que oui.
Il souffla sur son thé pour avoir quelque chose à faire.
— Montre-moi le chemin, dit-il en essayant d’alléger l’atmosphère.
C’était bizarre de monter les marches de la maison d’un homme, en portant une tasse de thé, en sachant qu’ils n’allaient pas terminer au lit tous les deux. Malgré tout, cela n’empêchait pas son sexe de tressaillir avec intérêt. C’était ça ou la manière dont les fesses de Jamie paraissaient fermes dans son jean en montant les marches devant lui. Son thé vacilla, et il ralentit avant de le renverser. Jamie ouvrit une porte sur une petite pièce et alluma. Il plaça son mug sur un buffet, alors Liam fit de même, puis ils se tinrent côte à côte près d’une petite cage.
Jamie prit un sachet de gouttes de yaourt et déchira le plastique.
— Hé petite, dit-il doucement. Tu veux une gourmandise ?
Un museau apparut hors de la maison en plastique pourpre, et un petit rat mince sortit timidement jusqu’aux barreaux et prit la gourmandise.

...Allait-il l’embrasser ? C’était une mauvaise idée. Il était une épave émotionnelle. Mais il lécha ses lèvres sèches, et Liam suivit le mouvement tandis qu’il posait légèrement les mains sur ses épaules.
Jamie aurait dû s’éloigner de lui, mais son cœur commença à s’agiter, et c’était la première fois depuis des mois qu’il ressentait autre chose qu’une douleur constante. Liam s’avança un peu plus vers lui et déplaça les mains vers sa nuque, jouant avec le col de sa veste.
Jamie retint son souffle et oscilla, étourdi par le manque d’air, et au moment où il commençait à fermer les yeux pour se préparer, Liam glissa ses mains autour de son col, descendant vers l’avant de sa veste, en lui donnant un petit coup.
— Voilà. C’était très mal mis.
Jamie relâcha son souffle et ses yeux s’ouvrirent brusquement, la vision assombrie sur les bords. Il fit un pas en arrière, l’embarras colorant ses joues. Il s’éclaircit la voix et cafouilla avec ses clés en essayant de verrouiller la porte derrière eux. Merde...

Les rats descendirent de son bras pour aller vers Jamie et il l’attira plus près. Un halètement s’échappa de sa bouche, et l’un des rats courut autour de son cou, sa queue lui fouettant le nez.
Liam gloussa, chaque mouvement envoyant des vagues de désir à son sexe durcissant rapidement.
— Mignon, dit-il, ne sachant pas s’il parlait de Jamie ou des rats.
Il ne s’était pas attendu à ce niveau d’attirance.
Le bras de Jamie était lisse sous son toucher, une légère couche de poils foncés titillant la pulpe de ses doigts et les muscles se tendant dessous. Doucement, il leva sa main sur l’avant-bras de Jamie jusqu’à ce qu’il agrippe son biceps, et alors que ses doigts se serraient, il se pencha et posa enfin ses lèvres sur celles de son compagnon.

Liam se pencha pour un autre baiser, le distrayant en lui retirant sa ceinture, puis baissant son jean et son boxer sur les cuisses. Il haleta dans la bouche de Jamie, et celui-ci ne put empêcher un sourire de se former dans leur baiser.
Le sexe de Jamie était dur au toucher, ses bourses lourdes et chaudes. Liam devait goûter avec plus que sa bouche. Il glissa des lèvres de Jamie, se mit à genoux et pressa son nez contre ses poils pubiens bien taillés. Il était superbe. Debout là, tout habillé, avec juste son membre à l’extérieur, il faisait battre rapidement le cœur de Liam et bourdonner ses oreilles.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il semblait en colère.
— Pourquoi diable as-tu fait ça ?
M. Grincheux était de retour. Parfait, il aimait bien M. Grincheux.
Liam haussa les épaules en guise de réponse.
— Je voulais encore te présenter mes excuses pour t’avoir heurté. Et je n’aime pas voir une demoiselle en détresse.
Il savait que cela allait l’énerver.
Jamie se renfrogna et se passa une main dans les cheveux.
— Je ne suis pas une demoiselle.
Les lèvres de Liam luttaient pour ne pas s’incurver. La colère de Jamie ne devrait pas avoir aussi bon goût.