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Citation de LydiaB


Mais, au lieu que l'inquiétude d'avoir à soudoyer d'autres chevaliers accéléra le paiement de la rançon des Anglais, les Français, eux, subirent les rigueurs d'une captivité très longue et ne purent se faire relâcher que lorsque, s'étant engagés au service du roi d'Angleterre et attachés à lui par les liens de l'hommage, ils eurent promis par serment de combattre et troubler le royaume et le roi.
On disait couramment que ce roi orgueilleux et agressif aspirait à la couronne de France, parce que le jeune et renommé prince était le seul fils que son père eût de sa très noble épouse, la sœur du comte Robert de Flandre. Ses deux autres fils, Philippe et Floire, étaient nés de la comtesse d'Anjou, Bertrade, avec laquelle il avait, quoique déjà marié, vécu en concubinage; aussi ne les comptait-on pas comme des successeurs pour le cas où par infortune l'unique héritier décéderait d'abord. Mais, parce qu'il n'est ni permis ni naturel que les Français soient soumis aux Anglais, ni même les Anglais aux Français, l'événement déjoua sa détestable espérance. Le fait est que, s'étant, lui et les siens, tourmenté de cette folie pendant trois ans et plus, et voyant que, ni par le moyen des Anglais, ni par le moyen des Français liés à lui par l'hommage, il n'avançait à rien, qu'il ne pouvait satisfaire son désir, il perdit courage. Il passa en Angleterre, où il se livra au plaisir et à ses caprices. Un jour, il chassait avec ardeur dans la Forêt Neuve, quand il fut inopinément frappé d'une flèche. Il périt.
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