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Citation de enkidu_


L’emploi du mot « nazaréens » est parfaitement légitime puisqu’il représente la dénomination historique des chrétiens, comme l’affirme F. Blanchetière : « ce terme de nazaréen ou nazoréen a constitué la plus ancienne dénomination des disciples de Jésus, qu’ils se la soient donnée ou qu’elle leur ait été imposée, nous ne pouvons le préciser »(1). D’un point de vue historique, le terme « nazaréen » a précédé le mot « chrétien » qui n’existait pas au début du mouvement paulinien. A cette époque, Paul en personne est encore appelé lors de ses périples le « chef du parti des nazaréens » : « Nous nous sommes aperçus que cet homme est un personnage extrêmement nuisible, en tant que chef du parti des nazaréens » (Actes, 24/5).

L’unité entre la communauté judéenne et la communauté d’Antioche était maintenue à bout de bras malgré les dissensions croissantes. De ce fait, le terme nazaréen sert, à cette époque, à désigner tous ceux qui se réclament de Jésus ; le « mouvement des disciples de Jésus » inclut donc les élèves de Paul et les païens convertis. Cette dénomination ancienne des chrétiens pauliniens était d’ailleurs connue des auteurs des premiers siècles tels que Tertullien, Eusèbe ou encore Épiphane de Salamine. Eusèbe de Césarée écrit dans l’onomastique : « Nazareth. Sur la base de ce nom, le Christ fut appelé nazaréen et nous qui sommes présentement dénommés chrétiens avons reçu dans le passé le nom de nazaréens. ». Épiphane de Salamine confirmera : « Pareillement, tous les chrétiens furent autrefois appelés nazoréens ».

Cette application primitive explique donc l’utilisation, dans le Qur’an, du mot nazaréen pour désigner tous les chrétiens, car c’est là l’appellation historique de cette communauté, le premier nom qu’ils ont reçu.

(1) François Blanchetière, « Reconstruire les origines chrétiennes : le courant ‘’nazaréen’’ », Bulletin du centre de recherche français à Jérusalem. (pp. 108-109)
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