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Citation de Mekina


Le vieil Oudjo s'était levé. Il venait de s'installer devant sa case, assis sur le tabouret des ancêtres auquel son grand âge lui donnait droit. Avant de se mettre à fumer, il tenait sa pipe entre deux orteils, tandis que sa main s'occupait à curer ses dents avec un gros morceau de racine tendre, couleur de réglisse. De temps à autre, il interrompait cette laborieuse opération et laissait pendre la racine sur sa lèvre, pour reposer sa main droite sur son genou, si bien que cette main se déplaçait sans cesse entre son genou et sa bouche, tandis que l'autre restait plaquée sur sa rotule gauche.
Ses yeux sévères contemplaient les colorations successives de l'horizon et les jeux du soleil entre les arbres. On aurait dit que chaque tête d'arbre, l'une après l'autre, poussait vers sa voisine, avec douceur, un soleil aussi plat qu'un disque.
Oudjo était-il sensible à ce spectacle ou rêvait-il ? Personne, pas même lui, n'aurait su le dire.
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