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Citation de lanard


L'éducation des vers
A la grande époque de la sériciculture, les coteaux se couvrent de milliers de mûriers, de nouveaux bâtiments apparaissent, les magnaneries (un terme qui vient du languedocien manhar, qui signifie manger - c'est dire si les bestioles ne manquent pas d'appétit), dédiées à l'élevage d'une larve particulièrement vorace. Il faut un peu plus d'une tonne de feuilles pour mener à terme les 35 000 chenilles d'un élevage moyen, issues d'une petite boîte de graines - les œufs de bombyx - pesant tout juste 25 grammes.
Dans de nombreuses régions, l'élevage commence par un passage à l'église, pour faire bénir la graine. Chez les familles protestantes, à qui cette superstition est refusée, on confie la graine à des voisins catholiques, pour qu'ils la fasse bénir en même temps que la leur.
On procède ensuite à l'incubation, longtemps pratiquée dans des nouets, de petits sacs de toile que les femmes portaient entre jupe et jupons, ou les hommes sous leur chemise. La nuit, les graines sont conservées dans le lit, bien au chaud. Les couveuses de tôle, avec une double paroi contenant de l'eau réchauffée par une veilleuse à huile, bien que très répandues dans les magnaneries, ne remplaceront jamais totalement les nouets.
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