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Citation de babel95


Mma Ramotswe regarda autour d'elle. Le soleil ne se lèverait pas avant une demi-heure, mais il y avait déjà assez de lumière pour discerner les choses et tout devenait plus net de minute en minute. Les arbres restaient flous, silhouettes sombres, mais les branches et les feuilles se révèleraient bientôt dans leurs détails les plus infimes, comme dans un tableau. C'était un moment qu'elle adorait et là, en ce lieu isolé, à l'écart des routes et des gens et du bruit, la beauté de sa terre apparaissait comme distillée. Le soleil qui se lèverait avant peu rendrait le monde brutal. Pour l'instant, le bush, le ciel, la terre elle-même semblaient pudiques et sobres.
Mma Ramotswe prit une inspiration. L'odeur du bush, l'odeur de la poussière et de l'herbe la touchaient en plein coeur, comme toujours. S'y ajoutait à présent celle d'un feu de bois, ce parfum âcre, merveilleux, qui s'insinuait dans l'air paisible du petit matin à l'heure où l'on commençait à préparer le petit déjeuner en se chauffant les mains à la flamme. Elle se retourna. On avait allumé un feu non loin, le feu du matin pour faire bouillir l'eau, ou celui, peut-être, d'un veilleur qui avait passé la nuit autour de quelques braises rougeoyantes.
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