AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Maldoror


L’homme est bon, nous dit-il sans emphase, oui - dans l’immense majorité. Est-ce plus ridicule que de partir du principe opposé, celui d’un homme foncièrement mauvais ? Ce pari-là est pourtant bel et bien celui du patron ordinaire. Qui verrouille le local à fournitures pour éviter les vols - de gants, de papier, de stylos. Qui installe des mouchards dans les camions. Qui paie des gardes-chiourmes pour traquer la baisse de cadence du paresseux. Qui installe une pointeuse à l’entrée de l’usine pour contraindre au travail les tire-au-flanc. Telle est la croyance de l’entreprise classique : les gens n’aiment pas travailler. Avec pour résultat de ce pari la pesanteur gigantesque de la structure. Entendez par structure : ce et ceux qui ne produisent rien - le contremaître, le sous-chef et le sous-sous-chef ; le contrôle qualité, le contrôle de gestion... Qui coûtent de l’argent sans rien rapporter. À supposer que l’homme soit mauvais, passe - et encore, chiffres à l’appui, peut-être pas. Mais, à supposer qu’il soit bon, que d’argent gaspillé en machines à fliquer, en salaires ! Que de temps perdu en process d’autorisations, de vérifications et contre-vérifications...
Commenter  J’apprécie          00









{* *}