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Citation de alexisblumbergs


Lorsqu'on est essoufflé, et qu'en plus on a peur, on suffoque à force de respirer sans bruit. Les poumons et les muscles semblent n'avoir jamais assez d'air. Charlie sent son coeur tambouriner jusque dans les tempes. De grosses gouttes suintent et perlent depuis le sommet de son crâne chauve. Il croit entendre la respiration de Gaston, accroupi juste devant lui. Il va pour poser la main sur le bois de la cabane et s'interrompt à temps : l'ennemi est là, juste derrière les planches. Il n'ose pas faire un seul mouvement. Il ne sent plus le poids des 12 kg d'explosifs qu'il porte depuis 5 heures. Seules ses mains sont encore douloureuses à cause de la corde. Soudain Charlie comprend : les respirations courtes et saccadées qu'il entend ne sont pas celles de son camarade, mais du soldat allemand. Tuer un homme peut-il ressembler à ce qu'il a déjà fait : Assommer un lapin, tuer une poule, égorger un cochon ? Il y a le sang, les soubresauts, la chaleur qui s'en va. Gaston jure dans sa tête: "Merde ! je panique." Mais très vite il se reprend : ils sont là. Il n'y a plus qu'à attendre que le garde sorte pour une ronde ou un besoin personnel. Le plan est bon. Dans un instant, le plus dur sera fini.
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