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Citation de RChris


Elle écoutait ses paroles nues, ces aveux, émerveillée par cette transparence qui naissait de sa simple nudité, comme remontée du dedans vers le dehors, échappée de la chair découverte a un homme tel que celui-la, tendre et dévoilé, plein de pudeur et d'amour, elle voulait le recevoir, avec lui s'embarquer vers la terre sauvage. La terre des épanchements et des caresses, où l'on s'enlace se tend et s'alanguit, tour à tour. La terre où l'on germe soi-même, sa propre chair de femme enfin convoitée, honorée, fécondée. Alors Mathilde se déploya comme une corolle, peu à peu s'enflamma, fut une liane autour du corps d'Henri. Il prit garde à elle comme jamais il ne l'avait fait pour une autre. Il était ébloui, et presque surpris par sa beauté. (Car jamais il ne s'était repré- senté ce corps, ni même qu'elle en avait un.) II la sentit s'ouvrir sous lui, devenir son amante, son havre, son désir, ses longs bras de jeune fille lisse l'entourant puis se dépliant loin de lui, en un geste alterné d'accueil, de capture et de délassement. Et après ce don, après cette manière douce de se goûter, après cela qu'elle n'avait jamais connu, jamais imaginé, jamais craint, elle s'endormit comme une enfant...
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