La corde se tendit, lui mordit un peu plus la gorge. Elle sentait le sable et la roche lui taillader le ventre, les buissons d’épineux déchirer la blessure qui barrait sa poitrine. Son visage tuméfié irradiait la douleur, mais sous la taille, plus rien. Malgré ce qu’ils lui avaient injecté, ses bras bougeaient encore. Elle parvint à glisser un doigt sous le nœud coulant. Les agrafes de son soutien-gorge, qu’ils lui avaient enfoncé dans la bouche, lui entaillaient la langue. Hébétée de souffrance, elle se remit à pleurer. Subitement, la raideur gagna sa colonne vertébrale et ses bras. Sa mâchoire, son ventre… tout semblait mort.