AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Azal2016


Il tressaillit de nouveau, car il reçut une pierre entre les omoplates. Il se retourna promptement. Il vit alors une bande de morveux, pieds nus, vêtus de djellabas souillées et reprisées, s’esclaffer méchamment. Fu-rieux, il leur lança des invectives en les menaçant de sa canne noueuse, sans pour autant les impressionner. Ils lui rappelaient une troupe de chacals qui harcèle une pauvre bête, et qui attend l’instant propice pour fondre sur l’infortunée créature. Tout cela était bien pathétique, lui se savait impuissant et enrageait. Son visage poupin se colora de pourpre, sa barbe blanche et broussailleuse frémit sous l’effet de la colère. L’un des garnements, le plus âgé, qui avait la face rongée par la variole, se baissa, ramassa une pierre et s’apprêta à renouveler son pitoyable exploit. A ce moment, un homme vêtu de bleu et de rouge, rouge d’indignation, déboucha d’un café. Il brandit une lourde trique à l’adresse de la bande et se disposa à leur donner une correction méri-tée. Immédiatement, la troupe s’égailla en toutes directions, comme des cafards inopinément surpris sous un faisceau de lumière. Le jeune soldat abandonna la poursuite, après les avoir abreuvés de toutes les injures connues de la langue française.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}