Lumière jaune …
Lumière jaune accrochant sur la corde d’une voix
des abris,
des tentes,
des joues tendues,
des jouets blancs,
des yeux noués sur un fil,
des phares en pleine nuit,
braqués sur des nuées trempées par en-dessous,
des symboles rétrécis à la taille d’une fourmi,
des trous,
des onomatopée,
des cris aigus, si minuscules que leur douleur ne fait plus aucun
signe,
et le silence seul se charge de ce qui n’est pas exprimé
pour donner à comprendre que de ce désert qui s’éteint
l’étendue demeure la même,
indifférente à la distance parcourue
Lumière jaune qui sourd de nulle part et s’épanche
filet de sable
mémoire,
garde-à-vue
de ce qui n’est plus