Nous ne sommes plus à l'époque où Barrès menait croisade pour la sauvegarde des églises de France, en passe d'être châteaux de cartes.Elles étaient en souffrance- d'être inscrites au patrimoine national.Ce fut à ce titre-là, tout de respect pour les monuments qui identifient
l' Histoire, et non en rabatteur de la foi, que Barrès donna de la voix.Il ne pouvait pas ne pas y toucher sa touche, d'ordre sentimental et poétique, envers la plus noble des occupations humaines, la méditation ; et la moindre église de village remplit cet office, en plus de l'autre.Illustrons.Face à ce qu'il y a " d'incompréhensible et d'implacable dans la destinée humaine", selon ses mots, Barrès s'incline, et s'il veut sauver les églises, c'est pour "laisser aux facultés émotives le temple silencieux où elles s'apaisent depuis des siècles ".C'est du Bach.
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