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Citation de ILESTMIDI


Je me sens nerveux, presque accusé. Je jette du maïs aux poules, elles se précipitent. La poule blanche me regarde de son œil noir. Je l’attrape. Qu’est-ce que t’as à me regarder comme ça ? L’autre jour lorsque j’ai vu qu’elle était en train de pondre je lui ai hurlé dessus pour qu’elle rate, que son œuf casse, ne donne pas de petit. Je la bloque contre moi, la sort du poulailler, lui serre le cou. Elle a du mal à respirer, ouvre et ferme son bec. Je serre. Sa crête rouge verse sur le côté, elle bat des ailes furieusement. Je m’assieds dans l’herbe. Elle suffoque. Je vais te tuer ! Tout en serrant son cou j’en caresse les plumes blanches et douces, y plonge mon nez. Quelle douceur ! Je serre. Ses pattes me griffent. Sa crête devient violette. Tu vas mourir ! Je me lève, épuisé, la jette dans le poulailler. Elle s’enfuit.
Ce n’est pas la première fois que je fais ça.
Je m’assied, exténué, dans l’herbe, en gémissant. Je ne voulais plus le faire. Encore une fois j’ai succombé.
Personne ne m’a vu. Personne ne saura. Ce désir d’étrangler qui me torture. Personne ne saura.
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