La neige et la pluie glacent lentement ma chair et mon sang... Et, sous la double tempête de la nature et des hommes, [...] j'attends la main caressante de l'Eternelle, la mort souriante qui fermera ma paupière. Je l'attends et je la désire, comme, pendant une nuit d'insomnie, on attend et désire le sommeil. Je sens que je ne me relèverai pas, que je ne pourrai sortir de ce charnier, et que, si par miracle, j'en suis tiré, mon organisme atteint à mort par ces souffrances physiques endurées, traînera pendant quelque temps, lamentablement, sa misère, pour s'effondrer ensuite. Pourquoi n'ai-je pas été tué dès le début de l'attaque, comme les heureux camarades? Ce serait fini à présent, fini de souffrir...