La guerre a fait de terribles ravages, frappant André Godin et Richard de Burgues, mes amis de collège, voués au plus bel avenir et qui, au temps du Lapin, étudiaient le droit ; frappant Tristan Franconi, qui alors n'avait pas encore écrit La Rue des Canettes, rapin farouche, méchant, anarchiste, antimilitariste ; il devait mourir lieutenant, la tête emportée par un obus, en conduisant sa section. Une voyante lui avait prédit qu'il aurait la tête tranchée ; nous, on croyait que ce serait la guillotine !...