Andréa Delaleau

Elle est attirante Cathy sur la couverture du livre. Comme si elle nous invitait à la suivre dans son grand voyage initiatique.

Bien loin de sa Picardie dévastée de l’après-guerre, les portes du rêve argentin s’ouvrent sur une nouvelle vie pleine de promesses.

De 1949 à 1953, nous suivons cette belle jeune femme découvrant à la fois un nouveau pays, une nouvelle culture, mais aussi comment échapper au destin tout tracé d’une jeune femme à cette époque. Cathy veut devenir une vrai “portena”, une argentine à part entière, moderne et indépendante.

Mais l’aventure tourne court. Le rêve argentin se transforme en bourbier.

Alors changement de décor et de style dans la deuxième partie. Cathy doit rentrer en France et abandonner ses rêves. Retour brutal au réel et à la campagne picarde. Mariage forcé et arrangé. Cathy se métamorphose. Cet être solaire devient une femme au foyer résignée, au dos voûté, et une mère maltraitante.

L’autrice entre alors en jeu car elle est la fille de Cathy. Fini le romanesque. Place à l’écriture coup de poing. Et les coups pleuvent dans tous les sens du terme. Malgré la souffrance, Andrea Delaleau ne cherche pas à régler ses comptes avec sa mère mais à renouer le fil, à comprendre ses secrets argentins.

C’est un récit bouleversant, tendre et violent qui vous prend aux tripes, et surtout une superbe déclaration d’amour à sa mère.

Et dire que c’est un premier roman. Chapeau !

L'auteure nous emmène en Argentine et nous immerge dans les années 50. Avec une grande sensibilité elle décrit la chaleur, l'âpreté de la vie à la ferme, et parallèlement l'effervescence de l'émancipation d'une société après-guerre.

Ce livre raconte également la vie empêchée des femmes sous le joug des hommes, pères et maris. La résultante est la résignation et la maltraitance que ces femmes font subir à leurs enfants.



Un livre attachant avec une belle écriture.

Après coups, Andrea Delaleau chez Nbre7

Je ne pense pas avoir les mots pour parler de ce récit qui pourrait être un roman… je suis tout simplement émue.

Andrea a été une enfant maltraitée par sa mère. Après son décès, elle découvre tout un pan de vie qu’elle ignorait d’elle. Un de ses oncles lui donne des cahiers de journal qui raconte sa vie en Argentine de 1949 à 1953.

Un texte tout en finesse sur la vie d’une jeune femme dans les années 50, qui aborde des thèmes tels que l’avortement, le mariage arrangé, les interdits de la gent féminine, le désir, la frustration. Mais aussi l’utopie de l’Argentine, sorte de terre promise, le couple Peron.

Je vous recommande ce livre, vous ne serez pas déçus. Merci et bravo à Andréa Delaleau pour cette belle résilience.

Andréa Delaleau nous fait voyager avec son premier roman. Un voyage en Argentine et aux années 50, mais surtout, s’agit-il d’un voyage émotionnel. L’auteure cherche à comprendre ses propres blessures mais va finir pour mieux comprendre celles de sa mère. Elle ira chercher ailleurs la mère qu’elle n’a pas pu connaître chez elle. Elle la trouve dans un autre temps, dans un autre pays, dans une autre vie.

Le roman sert à tisser un lien renoué entre les deux femmes, entre passé et présent, entre deux générations. Il faut comprendre pour assimiler et Andréa arrive à tout comprendre et emmène aux lecteurs avec elle.

Et puis, on peut bien se réjouir du style claire, direct et très efficace de l’auteure. Elle transmet de la sensorialité, éveille l’imagination, on se met tout à fait à la place de cette petite française qui découvre la vie, on se sent très proche d’elle et on ne veut pas la quitter.

Pour moi c’est un bravo très fort. Un premier roman à ne pas rater. J’attends le prochain.

Historia cautivante de una joven francesa de La Picardía, que llega a Argentina junto con su familia, a este país de promesas, en los años 50. La bella Cathy durante 4 años descubrirá un nuevo país, su cultura y también el amor.

Pero el sueño argentino se transforma en pesadilla y deberá volver a su tierra natal, donde su destino ya estaba decidido por su familia.

Es un relato atrapante, exaltante y al mismo tiempo duro.

Felicitaciones por esta novela tan bien narrada y documentada sobre los años 50 en mi país!

Desde la Argentina: Mechi R.

Un beau voyage vers l'Argentine qui donne envie d'aller directement sur place. Malgré ses ambitions, l'héroine subit et son destin est tout tracé.

L'atmosphère est riche d'émotions, de mystères et de nostalgie.



Un premier roman bien écrit, avec sincérité et pudeur. Une belle écriture fluide et mélancolique.

« Dans d’autres circonstances, les événements relatés me seraient apparus exaltants, et même parfois sensuels, mais il s’agissait là de ceux vécus par ma mère ; elle y dévoilait sans pudeur son intimité, ses désirs, avec l’assurance d’une jeune fille libre. »

Cette phrase au début de la deuxième partie du livre d’Andrea Delaleau résume sa démarche à la perfection. Dans une première partie elle restitue le journal de sa mère , jeune fille, dans l’après-guerre, un récit par moments sensuel et à d’autres distancié, d’une certaine froideur, avec pour décor une Argentine, où les rapports classes restent très marqués, en proie à des tourments politiques et terre de toutes les espérances pour les migrants.

Dans la deuxième partie, retour au présent, Andréa Delaleau enfonce le clou, dénonce la cruauté d’un milieu étriqué, et relate avec une grande émotion ce que l’enfermement, une vie contrariée de femme peut avoir comme conséquences et entraîner comme souffrances… et pour celles qui viennent après comment vivre avec.

Une des grandes qualités entre autres de ce texte c’est comment les propos bouleversants de la deuxième partie nous invitent à revisiter la première, lui donnant un autre éclat.

Il faut lire Après Coups, pour comprendre et pardonner à nos grand-mères et à nos mères.



Ce récit est libérateur. Il évoque la vie d'une jeune femme au début des années 50, lorsque l'avortement était une honte, lorsque les mariages étaient encore arrangés entre familles paysannes, lorsque la vie de boniche attendait encore ces jeunes filles qui allaient devenir nos grands-mères... Et puis d'ailleurs, peut-on vraiment croire que tout cela appartient au passé, que c'est durablement derrière nous?



C'est une lecture parfois douloureuse et bouleversante car l'auteure fait dialoguer les rêves d'une jeune fille et ses renoncements, l'amour maternel et les coups de cravache, le patriarcat et l'absence des pères, comme autant de tares qu'on se refile de génération en génération.



Andréa Delaleau nous prend à témoin d'une époque de transition, celle d'avant 1968. On en viendrait à rêver que Cathy soit née 25 ans plus tard. Et si Cathy avait été Andréa?



Ce premier roman est à la fois pudique et vrai, écrit avec des mots simples et frais, toujours justes. Des mots d'amour.

Quelques jours après la lecture d'"Après-coups", j'ai la sensation de ne pas vouloir revenir d'un beau voyage ! C'est la passionnante histoire d'une fille-iation qui s'inscrit dans un contexte historique et culturel très documenté, qu'il s'agisse de l'Argentine, ou du sort des agriculteurs après-guerre. C'est la découverte du destin d'une femme et de ses désirs - avant qu'elle ne devienne mère - qui participe à la compréhension et à l'émancipation d'une fille devenue femme. En résulte une oeuvre riche et aboutie ! Je suis prête à prendre le prochain paquebot littéraire d'Andréa Delaleau !

Dès les premières pages nous voilà embarqués dans ce voyage vers l’Argentine. Nous ressentons et partageons l’exaltation et la découverte de ce fabuleux pays au travers de Cathy. Femme résolument et obstinément moderne, elle veut échapper à la réduction de son monde et à l’assignation à domicile, mais son destin se jouera autrement.

Andréa Delaleau dévoile avec délicatesse la maltraitance de sa Mère, mais c’est avant tout une déclaration d’amour à sa mère. A lire absolument !