sonnet nocturne avec phares et voyeur
Là où le cœur du bois m’a souvent submergé
où parmi les césures que verdures
offensent effroyablement, dans la louche
marche à l’échec de mes fortunes,
là où je connais tout ce qui fut mien,
âcres essaims de pollens, herbes impures
et très pures au miel comme au poison,
heures prestes au fouet en pluies ou brûlures,
là où souspaume et sousfougère
j’ai retrouvé la fraise et l’ardente
chattelette l’humide légère turgescence,
avec ses phares le voyeur perce, entre l’yeuse
l’orne et le hêtre, entre la feuille et la fleur ;
déçu, il fait marche arrière, il est en reprise.
/traduction de l’italien de Philippe Di Meo