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Citation de Charybde2


Cela telqu’un début. Je fallasifiais ces dépuiseries profondes et lâches depuis quelques siècles déjà. Je m’excristolais, je zozotais, j’avalouais entre les couvertures de mon vieux lit, de mon vieux cher lit. Je trembloïtais dans ma chambre d’hôtel, rue des Deux-Rives, Paris, vers la gare du Nord, là-haut. J’y persilistais dans une toujouterie démographique, au bout de huit cent trente ans de mon existence trébuchante, approximativemental.
La ville alentour gargouillait, crissait et falabochait. C’était les décembres de chaque année, les soldées, les mois du blanc et du camping-car ; la biologie se divertissait, les théâtres s’ouvraient Sarah Bernhardt en avant-première, dans les musées coulaient des radeaux, la liberté guidait le peuple, les colonnes Morris jalousivaient les fontaines Wallace, Poubelle rejoignait Haussmann au chevet de Bienvenüe, une masse indistincte de tourouloustiques saluait queue leu leu Eiffel : dans les artères bouchées de Paris c’était l’hypertension des tramways, les bousculades des globules rouges, la débrisure des langues étrangelées dans des neiges artificielles, la circonscription des vitrinales ; bientôt Noël.
Je me pilongeais dans mes annales tartuffées de grossièretés transpardonnables, je me dépilosais dans ma langue décomplexée, j’étais saltimbanque de mes propres mots, clown de mes surannées, ce jour-là où il fallait survivacer à mes huit cent trente et un ans, commémoration de la plus grande catastrophe naturelle de l’humanité : ma naissance, un vingt-quatre décembre, ça ne s’inventait pas. Rien ne s’inventait.
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