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Citation de Charybde2


Dedans ce vécu abrouptissant des Dœtchelandais, les forsythias fleurissaient une fois an, au trop court princetemps, pour s’abandonner dans un dès-lors fatigué et pétrir dans des bourrasques salées et sous les grains d’une pluie déprimante. Et puisé, il y avait les porcs, et les patates, les carottes et les blés, les orges et les malts, les mariages et les enterrements, il y avait les lalacolles et les pièces d’or trébuchantes, et pis voilà, qu’on n’en parle plus. C’était des vies de silence, des vies de trahidition, des vies vécues en défaut, des vies d’éruptions fiévreuses de leur perversité enselevie qu’il fallait à tout prix museler dans les platitudes de leurs paroles.
Et avec ça, les Dœtchelandais avaient construit des villes, et dans ces villes, ils avaient posé des vies comme à la tombola des naissances. Ils s’enqueulaient aux quartiers chauds devant les écrans noirs des sexe-ô-shops. Par l’engoulûment des pièces de cinq dœtchemarks dans la fente prévue à cet effet, les mascoulains prosternants du Nord y bouscoulaient vers un cul pornohontographique. Dans les cabines des table-dances, annahalant au rythme du poignet, surchargeant veines et artères ils se masturbataient si fort qu’ils faisaient s’ébranler tout un quartier de bric et de broc, de baraquements en carton-pâte, tout un bidonville de dépravanation et de tapinage et qui portait le nom de Saint-Paul. Ils suffoquaient la langue enflée, emboutonnaient les peaux autour du nez et des bouchures et congestionnaient tout fluide de leurs corps gras dans une constipation d’abominables. Leurs yeux sortaient des crânes à force d’hypertension, de suppression d’emploi et de relations commerciales au plus haut niveau.
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