En 1980, lorsque j’ai entamé des recherches sur la militarisation, je m’intitulais »pacifiste » car je n’avais pas encore pris la mesure de l’hypocrisie des pouvoirs de guerre, qui pour légitimer leurs projets affirment qu’il faut préparer la guerre pour assurer la paix (Si vis pacem, para bellum). Aujourd’hui, je préfère me déclarer ''antimilitariste'', afin de signifier mon opposition à toutes les opérations menées, ouvertement ou dans l’ombre et à tous les échelons de la société (État, organismes internationaux, banques, Églises, secteur industriel, médias, etc.) pour promouvoir la production et la vente d’armements et imposer la solution belliciste.