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Critiques de Ange Lise (13)
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Y la disparition

Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, nous parlons de la disparition du Y ! Non, il ne s’agit pas de la lettre qui nous servirait à écrire yaourt ou yatagan, entre autres, (ça, ce ne serait pas trop grave !) Il s’agit d’un bouleversement lors des accouchements : les naissances de bébés garçons ont drastiquement diminué ; si ça continue, l’« homme » va disparaître ! Oui, oui, messieurs, vous avez bien lu !



Petit rappel de vos cours : « alors que les personnes de sexe féminin portent deux chromosomes sexuels X, les personnes de sexe masculin, portent un chromosome X et un chromosome Y »… Vous commencez à cerner le problème ? Pas de Y, pas de garçons !



Certaines féministes me diront « tant mieux, on se débrouillera sans eux » ; mais reconnaissons que ce n’est pas si simple ! Avoir quelques spermatozoïdes sous la main quand on veut faire un bébé, c’est quand même bien pratique !



Les politiques prévoient des mesures pour préserver les hommes qui recevront plus d’attentions que les femmes (sauf que celles-ci, qui ont été opprimées pendant des siècles, ne l’entendent pas de cette oreille!).



Cette pièce, en plusieurs « tableaux », traite le sujet sous différents angles et diverses visions : Les femmes, les hommes, les politiques, les féministes ; chacun a son point de vue, et les propos sont plus ou moins modérés.



L’occasion de revoir en détail les rapports hommes/femmes : le patriarcat, le machisme, le féminisme, le paternalisme et plus encore !



Cette pièce de théâtre expose avec intelligence les clichés sur les différences entre filles et garçons (notamment au moment de leur éducation…) et s’attaque aux idées reçues qui sont pour la plupart répétées de génération en génération.



L’écrivaine Ange LISE a écrit une pièce qui se lit très vite et qui doit être très agréable à jouer.



Parfois nous rions un peu, parfois nous réfléchissons et d’autres fois nous sommes un peu gêné(e)s. Tout dépend certainement de vos opinions à la base ; mais comme filles ou garçons, nous sommes des gens civilisés, je vous invite à vous procurer cette pièce intelligente et à vous faire votre propre idée ! Et madame si vous êtes enceinte, pas de panique, fille ou garçon, vous l’aimerez autant !



À lire les hommes aux fourneaux, les femmes au bistrot, en dégustant des tartelettes aux fruits, arrosées d’une bonne bière (IPA). Bonne lecture, et ne vous chamaillez pas !





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Le lien

Voici mon retour de lecture sur Le lien d'Ange Lise, publié aux éditions Ex Aequo.

Découvrir son autisme à 38 ans..

C'est ce qui est arrivé à l'autrice, Ange Lise..

Une révélation en résolution d'énigme dont la solution était sous les yeux depuis le début.

Une révélation qui a ouvert la voie à une introspection et qui lui a permis de revisiter sa vie à la lueur d'Asperger, pour éclairer les zones d'ombre et adoucir les aspérités de jugements.

Asperger résonne en réconciliation avec elle-même, en évidence à accepter pour avancer.

Le lien est un magnifique ouvrage, un témoignage construit comme un puzzle. Chaque pièce est importante. Des souvenirs, des questionnements, des évidences..

La plume est précise, concise L'écriture est fluide et les pages se tournent toutes seules.

Connaissant mal l'autisme, et plus précisément Asperger, j'ai trouvé cet ouvrage fascinant.

J'ai été touché par la personnalité d'Ange Lise, sa capacité d'analyser sa vie, les choses qui lui sont arrivées. Ce diagnostic pose enfin des mots sur sur ses maux.

Elle est peut-être différente des autres, plus sensible, plus à fleur de peau, plus "autiste" car Asperger.

J'ai aimé son humour, car oui elle en a beaucoup.

Le lien est un très joli livre, que j'ai pris plaisir à lire d'une traite. Je n'ai pas envie d'en dévoiler plus car il est à lire, tout simplement :)

Je vous invite à le découvrir, et le note cinq étoiles.
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Le lien

Il est assez rare que j'accepte des lectures "non jeunesse" sur SimPlement, car je suis déjà plus que chargée en terme de lecture; pourtant, lorsque les éditions Exæquo - que je connais justement pour leurs publications jeunesses - m'ont sollicitée pour découvrir Le lien, le sujet abordé et la brièveté du récit m'ont poussé à faire une exception.



Le récit d'Ange Lise se découpe en de courts chapitres, au cours desquels elle nous livre le fil de ses pensées, de ses constats, de ses expériences. Tout est assez dénué de sentiments, un peu à la manière d'un exposé, elle présente des faits. Cette manière de relater les choses est à l'image du manque d'empathie présumé des autiste : Ange Lise nous explique justement que si les autistes prennent certaines situations avec détachement, ils seront, au contraire, terrassés par les sentiments dans une autre.



L'auteure nous livre ici une part d'elle-même et se questionne également sur l'image qu'elle renvoie. Elle dissèque certaines situations, certains comportements, les abordant de son point de vue, comme de celui d'un neurotypique. On se reconnait volontiers, parfois, dans un comportement autistique, et on admire sa capacité à "faire semblant"; on sourit à l'évocation d'une situation professionnelle, consterné par l'étroitesse d'esprit des gens, mais pas étonné pour autant. On profite avec elle des petits plaisirs de la vie, ceux que l'on ne voit plus mais qui sont pourtant si simple.



Le récit est très agréable à lire, recherché, plein de traits d'esprit, de jeux de mots et d'autodérision. Mais par dessus tout, il dépeint la société d'une manière très juste, à travers les yeux d'une personne qui n'a pu su entrer dans les cases mais qui a bien plus de clairvoyance que celui qui y est arrivé. Une vision fort intéressante de la vie et de l'autisme.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Le lien

Ce témoignage m’a beaucoup interpellée. J’ai, dans mon entourage, une personne qui a le même diagnostic que l’auteure: autiste asperger. Un bien grand mot pour définir une personnalité qui dérange parfois. Que représentent ces deux mots : Autiste asperger ? Comment les reconnaître ? Comment vivent ils ? J’ai envie de dire: « Comme tout le monde, avec beaucoup de choses de plus que nous, les neurotypiques (un mot qui me plaît beaucoup) et d’autres en moins. Quand on sait que beaucoup de personnes atteintes de cet autisme, ne sont pas diagnostiqués, ce témoignage permet de comprendre l’incompréhensible. J’ai eu l’impression de sortir de mon cours de pathologie à l’école d’infirmière. En effet, après chaque cours, nous étions tous atteints de la pathologie que nous venions d’étudier. Ce qui nous amusait beaucoup ainsi que les médecins qui nous faisaient cours.



L’auteure, au travers de son témoignage, raconte, avec beaucoup d’humour, son trouble comportemental. Nous parlons bien d’un trouble qui rend les personnes qui en souffrent, différents des autres. Dans des anecdotes, (sous forme de chapitres), l’auteure nous parle d’elle. Ce qui permet de poser un regard compréhensif et sans jugement sur ce trouble du comportement. Les mots sont clairs. Nets. Et décrivent les situations sans filtre. Avec beaucoup d’émotion. D’humour. De tendresse. Il nous apprend beaucoup sur nous-mêmes. Car il faut de la patience, de la douceur, de l’amour et beaucoup de respect, pour permettre à la personne de pouvoir se retirer quand elle est trop stimulée. De rester au calme.



Ce témoignage est d’une grande force. D’une grande sincérité. Il fait réfléchir les neurotypiques que nous sommes. Des réflexions sur notre tolérance et notre compréhension face à une personne dont nous ne comprenons pas les codes, et pour qui la réciproque reste une énigme insoluble. L’auteure se met à nu, pour expliquer son autisme qui ne ressemble à celui de personne. Je souligne, ici, son courage de parler de ce qui la définit. Cela n’a pas dû être facile car elle aurait peut-être préféré se replier sur elle-même. En sécurité. Ce témoignage est fait de récits émouvants. forts, humoristiques qui témoignent de tout ce qui peut agresser un autiste asperger. C’est un beau témoignage.
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Y la disparition

2038, les garçons (chromosome y) sont en voie de disparition. Pas la peine d’attendre cette terrible année pour le constater. En Chine, les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes. Ce qui a poussé l’état à accepter une seconde naissance par femme. Dans cette pièce de théâtre, l’auteure, par la voix de Édith, son personnage, nous sensibilise à cet état de fait. Il paraît que la natalité baisse en Europe. De là à parler de disparition du chromosome y, il n’y a qu’un pas. L’auteur le passe allègrement. Pour notre plus grand bonheur. Que serait le monde sans hommes? Un monde que seules les femmes feraient évoluer? Cela ne mènera-t-il pas à l’extinction humaine?



Et c’est ce que semble vouloir éviter tous les acteurs de cette pièce de théâtre. L’auteure nous met face aux idées que les gens se font sur les garçons et sur les filles. Sur les avantages et les inconvénients à en avoir. Comme d’habitude, le monde politique s’empare du sujet dès que les journaux en parlent. Un reflet de notre société actuelle. Des vérités dites avec beaucoup d’humour, de tendresse, d’assurance, de la part des acteurs tels que la femme, l’homme politique… Là, se pose la question du genre, actuellement débattue en Europe. Un monde sans homme serait-il meilleur qu’il ne l’est actuellement? Que deviendra l’humanité? Que deviendront ces bébés masculins arrachés à leurs parents et élevés dans un monde aseptisé?



Une pièce de théâtre qui parle d’un problème d’actualité: la baisse du nombre d’hommes dans le monde occidental. L’auteure dresse un tableau peu reluisant des décisions humaines : vols de bébés en Afrique, communautés de femmes dont sont exclus les hommes. Sans compter les tableaux les plus cocasses : l’homme copie sa garde-robe sur celle des femmes. De plus, il porte des enfants. Cela prête à sourire. Mais, pourquoi pas? Bien qu’il y ait de nombreux intervenants, les idées débattues restent cohérentes et se complètent avec beaucoup d’humour. L’auteure fait réfléchir le lecteur et je m’amuse à l’idée que cette pièce soit jouée dans des pays où les femmes n’ont que le droit de se taire. Quelle y serait la réaction des hommes? Une gageure. C’est une superbe pièce de théâtre qui est peut-être prémonitoire. Qui sait?
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Le lien

Je remercie la maison d’édition pour l’envoie de ce service presse.



« L’autisme demeure un monde vaste et peu connu »



Nous avons dans ce roman :

- Une préface de la psychologue Maud Gourtay-Saussaye spécialisée dans les TCC.

- Un avant-propos



Ce roman à été écrit en 2016 mais les maisons d’éditions n’ont pas forcément envie de publier ce genre de livre car elle entre dans aucune case.



« Je ne suis pas une Asperger qui écrit, mais une auteure qui est Asperger »



Lorsque son frère se suicide à 44 ans, cela pousse à écrire son histoire. Il était lui-même Asperger. Mais à l’auteure il lui aura fallu 38 ans pour poser le mot : Syndrôme d’Asperger qui fût une évidence.



Nous allons la suivre au fil des années avec une enfance chaotique. Elle a su lire à 3 ans mais garde une écriture d’une enfant de 5 ans. Quand elle annonce être Asperger, il y a plusieurs réactions entre autres les extrêmes : le rejet et/ou trop d’empathie. Les gens les prennent pour des fou furieux ou des attardés bon à enfermer.



Elle est passée par plusieurs stades : la culpabilité, l’acceptation et finir par trouver l’équilibre mais le chemin fût long et laborieux. Elle a parfois besoin de se couper du monde, d’être dans sa bulle hermétique, dans cette grotte qu’elle s’est construite.



L’autrice est hypersensible aux sons, elle ne tolère que son chat dans son lit, elle pratique jusqu’à 8 heures de méditations par jour. La danse lui a permis de se réapproprier son corps et le rééduquer et rectifié sa démarche. La musique à un rôle hypnotique qui la rassure et l’apaise.

Elle reçoit les émotions différemment, sois trop sois pas du tout.



« Un arc-en-ciel d’émotions sur une terre aride de sentiments »



Un autiste est dans le non-jugement, ils ont un sens de la justice hautement développé, mais peuvent se montrer extrêmement naïfs.



Ce roman parle de l’autisme au féminin pour avoir plus de visibilité. L’auteure parle de son histoire avec beaucoup de douceur avec un pointe d’humour. J’ai apprécié en apprendre plus sur ce qui est approprié de faire ou ne pas faire avec une personne ayant de l’autisme.



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Le lien

Bonjour ! Voici un petit retour sur un livre un peu particulier. Il s’agit de « Le Lien » d’Ange Lise, paru en avril 2023 aux éditions Ex Aequo.



Il arrive que nous côtoyions des gens qui nous paraissent un peu… bizarres. Mais nous ne savons pas identifier leur singularité. Ces personnes pourraient-elles alors être autistes Asperger ?

Autiste, nous pouvons en avoir quelque idée. Mais Asperger ? De quoi s’agit-il au juste ?

Anne Lise, dans son livre-témoignage « Le Lien », nous raconte, se raconte… et c’est passionnant !



C’est à 38 ans qu’elle a découvert que sa différence avait un nom. Car oui, il s’agit bien d’une différence.

Mais Ange Lise n’est pas une « Asperger » qui écrit, elle est auteure avant tout, une auteure qui est aussi Asperger. Et s’il s’agit bien d’un témoignage, le ton donné au récit de cette différence, dans les divers aspects quelle prend, n’est pas à la morosité, bien au contraire. Sérieux, oui, mais avec beaucoup d’humour aussi et un style particulièrement savoureux.



Chaque titre de chapitre reprend une particularité, parfois avec un jeu de mot, parfois un clin d’œil à nos chères études :« Félins pour l’autre » en l’honneur du minet qui accompagne sa vie sans aucun dérangement, « Mais où est donc Ornicar ? » au sens propre… est-ce que quelqu’un l’aurait enfin trouvé ? chapitre d’une page, charmant, très drôle, et édifiant !



Et c’est si joliment écrit, comme la dégustation de cette tomate mure à point, somptueuse, une expérience sensorielle magnifiquement décrite. Ou encore le chapitre intitulé « Je suis un W » sur la difficulté d’écrire lorsqu’on est une gauchère, contrariée de surcroît, et le moyen d’y remédier en finissant par avoir « de l’affection pour chacune de ces vingt-six lettres qui s’harmonisent à merveille sans jamais se chercher querelle ».



Grâce à bien des exemples très parlants pris de son expérience d’Asperger, Ange Lise nous fait comprendre à quel point nous risquons, dans nos détours, nos raccourcis et nos allusions, de n’être pas compris : « En tant qu’Asperger - nous dit Ange Lise – je vis dans un paysage crypté pour décoder les intentions de mes congénères »



Plutôt que de paraphraser, je préfère citer cette belle image d’Ange Lise pour nous montrer les difficultés auxquelles elle est confrontée : « Asperger ressemble à une route barrée qui nous force à prendre des déviations au lieu de s’embarquer sur l’autoroute de la normalité sans se poser de questions. Le trajet est considérablement rallongé, parfois, à force d’emprunter les itinéraires bis ou de tenter des raccourcis qui finissent dans un cul-de-sac. »



Enfin, Ange Lise nous révèle qu’« une des spécificités des personnes autistes est qu’elles ne sont pas dans le jugement. »

Me permettez-vous de trouver que c’est une très bonne chose !

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Le lien

Un témoignage sincère et enrichissant d’une Asperger !



J’ai lu ce témoignage de Lise Ange, une Asperger, avec un grand intérêt. Je n’en connais pas dans mon entourage.



Sa vision du monde est fort intéressante et, plus on avance dans le livre, plus il devient légitime de se questionner sur nos propres codes sociétaux, sur nos façons parfois stéréotypées d’être et de communiquer. Nous avons sans doute perdu de notre simplicité et de notre naturel dans notre façon de vivre.



J’ai aimé la plume de l’auteur, sa grande sincérité et son humilité, ainsi que son analyse fine et intelligente des situations qu’elle présente. Les chapitres sont courts et percutants, les sujets bien choisis, souvent inattendus, mais qui viennent toujours faire écho à sa réalité face à notre réalité, des explications perspicaces et très imagées.



« Asperger est un mot spaghetti. On ne sait pas trop comment le prendre ni à quelle sauce le manger. Pas facile d’obtenir un Asperger al dente. »



Cependant, même après avoir lu ce livre, je réalise qu’il est quasiment impossible de se mettre à la place d’un Asperger, tant la façon de penser est différente de ce à quoi nous sommes habitués depuis notre naissance. On ne peut pas comprendre un Asperger, mais on peut simplement l’accepter tel qu’il est, comme on devrait le faire d’ailleurs pour chacun de nos semblables.



Notons que la très originale couverture du livre est une peinture de l'auteure.



Une lecture que je conseille vivement, un récit qui ne laisse pas indifférent.
Lien : https://www.catherinejeanaut..
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Le lien

Un petit nouveau parmi les témoignages sur Asperger, qui déploie une parole intime et fraternelle et fera assurément beaucoup de bien autour de lui, par sa dimension cathartique et identificatoire.

Convertissant notre regard intérieur à l'agilité salvatrice du rire, comme puissance prise sur soi et sur les vexations du monde.

Les maintes subtilités stylistiques et différents niveaux de lectures viennent nourrir la gémellité, avec ce qui, dans un autre registre, s'apparenterait à une partition en contrepoint.

Plaisir garanti !
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Un fauteuil pour deux

Le handicap ne prête pas d’emblée à sourire…

Certes, mais cette auteur à la verve piquante et habile comme un coup d’estoc, sait insuffler avec maestria de l’ironie dans les pires situations, jusqu’à susciter en nous une pointe de culpabilité savoureuse.

Des dialogues affûtés qui s’amorcent avec les allures du ballet Gayaneh, dont le tranchant s’émousse à mesure que les corps se rapprochent, dans une amplification progressive du désir, non dépourvue de rapport de force.

Une pièce, d’autant plus touchante qu’elle trouve sa genèse dans une rencontre qui aurait pu ne pas se produire et se noue sur cette gageure, irriguée par le désespoir et la colère :



« Je vous mets au défi de passer dix jours cloué dans un fauteuil sans avoir l'idée de vous tirer une balle. »



Ferment des péripéties, cette proposition se mue en une expérience initiatique et expiatoire, rachetant tout ce qui dans la vie des personnages, dans nos vies, est employée contre elle.

C’est un huis clos qui, certes, fait tomber les murs d’une claustration réelle mais brise aussi d’un même élan les planches de nos petits radeaux de sureté, refuges face à l’inconnu et aux tressaillements imprévisibles de nos vies. Tous ces élans de vitalité encalminés entre les pierres de nos petites chapelles intérieures, bâties par la peur.



Mais comment abreuver sa volonté de vivre, quand on est contraint par le handicap à écoper les ressacs quotidiens de l’ouragan qui a ravagé votre vie ?

Comment trouver la force de ferrailler avec le dehors où règne un statu quo déplorable et inamovible ?

Sans escamoter ces apories, pas plus qu’elle ne nivèle la charge contestataire de son propos, l’auteur nous invite à aviver des désirs aventureux. À tramer une vie de lumière de tendresse et d’humour, obstinément. Seule condition de possibilité ? Le truchement d’une présence aux bras audacieux, prévenants et volontaristes.

Une histoire comme on les aime, optimiste et facétieuse !

Un sacré moment de délice !
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Cent morts sinon rien

La mort lui va si bien… Clara, comédienne abonnée aux rôles en fin de vie, aimerait bien passer à autre chose. Pas facile, à presque cinquante ans. Drôle et faussement légère, cette « comédie funèbre » en trois actes – vrai-faux seul en scène – dit le métier d’actrice côté coulisses, la cruauté des regards, le moteur du désir, les envies d’ailleurs. Sous les bons mots, la gravité. Et au final, une ode à la vie en noir qui fait sourire autant qu’elle peut émouvoir.
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Cent morts sinon rien

Le texte est savoureux, drôle et à la fois, il vous entraîne dans une vraie réflexion sur l'âge et sa dictature, surtout pour les comédiennes. J'ai vraiment apprécié le ton. Impossible de ne pas lire la pièce d'une traite. Les dialogue, car c'est un faux seul en scène, sont du tac-o-tac. Ils percutent comme des coups de poing. La chute est bien ficelée et on se laisse porter par l'histoire. C'est bien rythmé et le personnage de Clara est très attachant. J'imagine tout à fait quelle comédienne pourrait jouer ce rôle. J'espère qu'on retrouvera bientôt la pièce dans un théâtre !
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Cent morts sinon rien

Clara est comédienne. Sa spécialité, la mort de ses personnages. Une carrière sous le signe du deuil éclatant qui finit par la faire sortir du placard. Mais l’obsolescence programmée des comédiennes n’est jamais loin.



« Cent morts sinon rien » est une pièce enlevée, tour à tour drôle et émouvante, aux répliques qui rebondissent et se répondent très bien.



La présence de Clara seule sur scène aurait pu au bout d’un moment s’avérer monotone. Heureusement la construction de la pièce avec les interventions de Marco, son agent, de sa mère, mais aussi de Clara elle-même en off, ainsi que l’utilisation des scènes filmées et projetées en fond, rendent l’ensemble très dynamique et agréable à suivre. On prend plaisir à suivre cette héroïne qui semble ne s’épanouir que dans la mort des personnages qu’elle interprète.



Au travers de cette pièce, Ange Lise nous propose une plongée dans l’univers du cinéma, où les actrices semblent dotées d’une date de péremption qui les éloignent des rôles, passé un certain âge. Un petit monde fonctionnant en vase clos dans lequel la jalousie n’est jamais bien loin et où tout est analysé et disséqué. Un texte enlevé qui donne envie de le voir adapté sur les planches !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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