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Citation de LiliMatoline


Prologue :
«… Comme si Charlie avait besoin de lui ! Il fait une tête de plus que son aîné, et il pèse bien vingt kilos de muscles de plus que nous. Pourtant, à cet instant, je me sens de taille à lui coller une raclée.
— Sasha, je sais ce que tu dois penser, mais ce n’est pas ce que tu crois…
— Tu n’as pas trouvé mieux, comme excuse débile ? J’ai un trou à la place du cœur, là !
— J’ai le même depuis un mois, me répond-il tristement.
À cet instant, mon seul désir est de lui crier dessus. L’insulter, lui mettre une gifle retentissante peut-être, pour soulager mon immense chagrin. Mais une voix aiguë résonne à l’étage :
— Charlie, c’est qui ?
Il se décompose. Alors je perds la tête et tous mes repères s’effondrent. Candice, chez lui ? Dans la chambre où nous avons passé tant de moments précieux ? Il est capable de tout salir à ce point ? Quel enfoiré ! Je m’empare du premier objet qui me tombe sous la main, un fin vase en cristal qui trône sur une commode, et le lui balance avec violence. Je ne le rate pas. En plein dans le front. Le vase explose en une multitude de petits éclats tranchants. Charlie vacille, à demi assommé, une fine rigole de sang coulant entre les sourcils, tandis que Ben le rattrape. Ils doivent crier, mais je n’entends plus rien. Silence apaisant. Pendant un instant comme suspendu, j’observe les dégâts, la mer de débris scintillants sur le sol. Ils accrochent joliment la lumière, et la renvoient, fragmentée en arc-en-ciel lumineux. Si je n’étais pas aussi furieuse, je prendrais une photo. Mais je suis hors de moi, comme possédée par cette fureur gigantesque qui me protège de l’anéantissement. Charlie me fait face, le regard fuyant. Je ne regrette pas mon geste, oh non, pas une seule seconde. Il mérite carrément pire ! Sofia surgit à son tour dans le salon, les yeux agrandis par l’incompréhension, une main sur la bouche. Charlie s’approche de moi, marchant sur les éclats de cristal de ses pieds nus, sans se soucier de se blesser. Il pose sa main sur mon bras.
— S’il te plaît, il faut qu’on parle ! C’est trop con. Toi et moi, on…»
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