Et le temps passa. Je ne le comptais pas. Je voyais juste son fil défiler devant mes yeux, le jour se lever puis se coucher, la lune faire son chemin à travers la gauche et la droite de la fenêtre, s’arrondissant pour quelques jours de fertilité, s’amaigrissant pour quelques jours stériles. Je vis le printemps puis l’été. J’étais couchée dans mon lit, recroquevillée sur ma peine et concentrée sur le vide. Le vide de Gabriel depuis un an. Ou deux, je ne savais plus.
Puis un matin l’envie me prit de me lever.