AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


Anne-Cécile Causse
STABAT MATER 3

Il y avait cette matière de sel qui venait des larmes que l’on ne voyait pas mais que l’on devinait.
Une barque aux abords, l’eau sans doute, cachée par l’herbe que l’on ne coupait plus.

La pluie vient troubler la surface essoufflée de l’image.



Dans une parenthèse confirmée par la vitre, la libre trajectoire court pour épouser les autres. Une
larme prend de la vitesse, artère confuse de la mémoire, écho souterrain de la vie : “quand tu
vivais”. Tout partait d’un cadre, de battants d’arbres.



***



Un peu de bleu dans un creux de ciel. Le nuage l’aura bientôt comblé. Les rayons obliques sculptent
pour défaire et jamais la forme ne reste. Ton front penché vers la mélancolie n’affirme rien, ne dit
rien.

Il n’y avait pas d’heure. Un bateau passe pour repartir.

Le volet encore fermé laisse présager de regards qui se perdent. Des rires d’enfants s’entrechoquent
dans le couloir éteint. On recouvre la rive d’un gris léger, le gris d’un rêve qui se reprend. Trois
silhouettes se rappellent à la surface de la mémoire, dans une verticalité de passage.

Commenter  J’apprécie          00









{* *}